La jeune marque canadienne Bluesound s'est construit dès ses débuts une enviable réputation dans le domaine de la lecture de musique dématérialisée avec des appareils modernes, performants et originaux.
La gamme du constructeur comporte des lecteurs réseau Hi-Res, comme les modèles Node et Node 2, ou encore avec disque dur comme les modèle Vault et Vault 2, des amplificateurs, Powernode et Powernode 2, et plusieurs enceintes, Pulse, Pulse Mini, Pulse Flex, et un système avec deux enceintes et un caisson de grave appelé Duo.
C'est de l'enceinte Pulse Flex dont il va être question dans ce banc d'essai. Ce modèle très compact intègre un lecteur réseau compatible avec les fichiers audio Hi-Res 24 bits à 192 kHz et son électronique d'amplification. Elle se pilote depuis l'application Bluesound disponible pour tablettes et smartphones iOS et Android et aussi pour Mac et PC, et qui permet le streaming Qobuz en Hi-Res.
Cette enceinte peut aussi bien fonctionner en intérieur alimentée par le secteur qu'en extérieur grâce à un pack de batteries optionnel.
Présentation
L'enceinte Bluesound Pulse Flex est disponible en finition blanche ou noire et se présente dans un boîtier très compact d'aspect moderne avec les arrêtes horizontales arrondies.
Une fois ôtée la grille de protection micro perforée amovible de la face avant, on peut découvrir les haut-parleurs et la LED multicolore servant d'indicateur d'état de l'enceinte, conjointement avec la touche lecture pause située sur le dessus. A gauche de cette LED on peut voir une diode infrarouge qui permet de programmer une télécommande qui pourra ensuite piloter l'enceinte, la diode pouvant aussi fonctionner en récepteur et recevoir les ordres mémorisés par la télécommande.
Le panneau supérieur de l'enceinte comporte une série de touches qui donnent accès au réglage du volume, des sauts de plage avant et arrière et à cinq mémoires assignables.
L'arrière du boîtier de l'enceinte Pulse Flex offre une section au profil fuyant et on y trouve les différentes connexions.
Intention louable, Bluesound livre un cordon secteur coudé permettant de plaquer l'enceinte le long d'un mur sans avoir à plier le cordon. Le raccordement au réseau se fera via la connexion RJ45 ou en WiFi. On pourra brancher un support de stockage USB sur le connecteur USB A prévu à cet effet. La prise Jack 3,5 mm située à gauche permet le branchement d'un casque et celle de droite est un modèle combinant une entrée analogique stéréo avec une entrée numérique optique. Une prise micro USB sert à la maintenance en association avec le poussoir marqué Service.
Réalisation
Le haut-parleur de grave médium est un modèle de 9 cm de diamètre à membrane en polypropylène. Son châssis en métal embouti reçoit un puissant aimant en ferrite de 7 cm de diamètre.
Il est chargé en bass-reflex par un évent débouchant en façade, symétrique par rapport au tweeter, un modèle à dôme souple de 25 mm de diamètre chargé par une petite amorce de pavillon pour doper légèrement son rendement.
Comme on peut le voir sur le visuel ci-dessous, l'électronique de l'enceinte Bluesound Pulse Flex occupe trois des faces internes du coffret qui est réalisé en résine injectée.
L’alimentation à découpage prend place dans la partie inférieure du coffret, la carte principale occupe le fond et la face supérieure du coffret est réservée à la carte d'amplification. On remarquera sur la carte principale le récepteur WiFi qui prend la forme d'un dongle USB DNUA-93F du fabriquant Unex, pourquoi pas ?
Peu de composants actifs sur la face visible de cette carte principale, si ce n'est un transceiver (émetteur-récepteur) Ethernet SMSC8720A fabriqué par Microchip.
L'autre face se rattrape allégrement en termes d'occupation de la surface puisqu'on y trouve de nombreux circuits intégrés, à commencer par le micro contrôleur de gestion de l'électronique, un modèle Microchip PIC32MX150F128 (en bas à droite sur le visuel ci-dessous), à gauche duquel se trouve une mémoire FLASH Micron Technology.
En haut à droite sur la carte on peut voir le module de réception Bluetooth aptX, et fabriqué par CSR (Cambridge Silicon Radio), l'inventeur du codage aptX, module équipé d'une puce CSR8645. Juste à gauche de celui-ci, le puissant processeur à six cœurs Freescale MCIMX6 chargé des opérations de traitement des flux audio en provenance du réseau et ses deux mémoires de travail provenant du fabricant Micron Technology. A gauche de l'une de ces mémoires se trouve un contrôleur USB2 Microchip USB2514 qui gère la liaison avec la prise USB A.
L'alimentation des différentes sections du processeur Freescale MCIMX6 est gérée par un autre circuit du constructeur, un superviseur d'alimentation MMPF0100.
Les signaux analogiques en provenance de l'entrée Jack sont numérisés sur 24 bits à 96 kHz par un convertisseur analogique numérique Burr-Brown PCM1803, tandis que l'on trouve également un amplificateur Texas Instruments TPA6130 pour la sortie casque (en bas à gauche).
Ci-dessous, la carte d'amplification qui utilise un circuit Texas Instruments TAS5754M fonctionnant en classe D (amplificateur à découpage) travaillant directement avec les données audio numériques (bus I2S) et transformant celles-ci en signaux PWM (modulation de largeur d’impulsion, le principe de la classe D). Ce circuit comprenant deux canaux d'amplification, chacun d'eux sert à alimenter un haut-parleur (bi amplification active).
Ecoute
Après pas mal de tâtonnements, faute d'indications de Bluesound, pour faire fonctionner une paire d'enceintes Pulse Flex en stéréo, nos efforts se sont vus récompensés par une fort belle restitution du Premier livre de pièces de Clavecin de Rameau, extrait de l'album Vertigo par Jean Rondeau au clavecin se déployant dans un bel espace sonore avec de la densité et un beau rendu de l'instrument.
Les résultats sonores sont aussi assez bluffants à la restitution de l'Allegro moderato du Concerto pour violon de Tchaïkovski dans l'interprétation de Patricia Kopatchinskaja au violon accompagnée par l'ensemble MusicAeterna dirigé par Teodor Currentzis (version Hi-Res 24 bits à 96 kHz). Les petites Pulse Flex ne peinent en effet aucunement à offrir une restitution sonore crédible avec du niveau, une belle sensation d'espace et une bonne assise dans le grave, même si celui-ci gagnerait à se montrer un peu plus nuancé, tandis que le violon offre un rendu convaincant avec des aigus sans excès. Quant à la montée en dynamique amenant l'entrée du célèbre thème de ce premier mouvement, elle est fort bien retranscrite par les Pulse Flex qui restituent un message sonore pas embrouillé du tout même au plus fort de l'expression de l'orchestre.
La restitution tient aussi plutôt bien la route avec les titres North Star et Silent Space de l'album North Star/Silent Space du duo Tale Of Us, et même si les graves ne sont pas abyssaux (on ne peut pas en vouloir aux petits boomer), ça fait de l'effet et ça cogne assez fort sans peiner tout en restant relativement ferme et précis.
Retour à My Sweet Lord de l'album All Things Must Pass de George Harrison dont les accords de guitare s'égrènent avec une certaine délicatesse, sans en faire trop, comme la voix du chanteur d'ailleurs, légèrement masquée par les graves, mais cela réussit pas trop mal à ce titre en accentuant sa profonde spiritualité.
En conclusion, l'enceinte Bluesound Node Flex est une enceinte agréable à écouter, capable de restituer des graves qui font effet et offrant une scène sonore large en utilisation stéréo et avec laquelle on peut profiter de Qobuz.
France Marketing (Importateur)
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