Toutes les passerelles et toutes les métaphores possibles et imaginables entre bon jazz et bon vin ont été faites et refaites. Mais la rencontre que Château Palmer, grâce à son directeur général Thomas Duroux, propose avec la note bleue est bien plus qu’une simple image plus ou moins poétique… Car le jazz comme ce troisième grand cru classé d'appellation Margaux puise ses racines dans une longue histoire, une tradition qui s'est enrichie de nombreuses influences et inspirations, et qui est en perpétuelle recherche d'innovation : respecter la tradition, l'enrichir en permanence, aller plus loin encore et encore, tout en gardant son âme.
Ainsi, chaque année, Château Palmer invite de grands noms du jazz à venir sculpter en notes et en improvisations le millésime en cours. Après Jacky Terrasson (millésime 2009), Michel Portal et Yaron Herman (millésime 2010), Giovanni Mirabassi, Flavio Boltro et Glenn Ferris (millésime 2011) et Lionel Belmondo (millésime 2012), le quartet de Daniel Humair a interprété le millésime 2013 de Château Palmer, le 28 mars. En fait, le grand batteur a choisi plus précisément de « dédier une œuvre à ce vin magnifique ». Il s’agissait de jouer plus sur le temps long que sur l’instant…
Cet alléchant concert fut une première car la formation proposée par Humair est exclusive : ces quatre musiciens n’ont jamais joué ensemble en public ! Le quartet a en effet été créé spécialement pour ce concert à Palmer avec le contrebassiste Jérôme Regard, le pianiste italien Danilo Rea et le jeune et brillant saxophoniste soprano Émile Parisien présent sur le dernier album du batteur, Sweet & Sour, paru en août 2012.
Insatiable, intarissable, immanquable, Daniel Humair est toujours sur tous les fronts. Et ses projets s’enchaînent, éclectiques et pluriels, sans que l’exigence et la rigueur quittent les sommets d’une certaine perfection. La « rigueur Humair » est une philosophie de liberté (logique, c’est du jazz…), un univers de dialogue (logique, c’est du jazz…) et une vaste tanière d’évènements harmoniques et rythmiques passionnants (logique, c’est du jazz…). Et à Palmer, l’helvète beintre-patteur (batteur + peintre) a superbement surpris, comme à chaque sortie, comme à chaque intervention...
Le site Hear Palmer, le jazz à Château Palmer
Réécoutez nos rencontres-podcast avec Daniel Humair en juin 2008 et octobre 2008.