Mardi 21 mai, les New-yorkais de DIIV sont en concert parisien à la Flèche d’or. Sans bien entendu révolutionner l’histoire de l’humanité musicale, le premier album de DIIV paru été 2012, Oshin, a beau marcher dans les pas de tous ces jeunes groupes experts en pop cotonneuse (Wild Nothing en tête), il n’en demeure pas moins magique.
Car derrière ses entrelacs clairs de guitares électriques on ne peut plus oniriques, de voix d'ange à peine chloroformées et de mélodies franchement redoutables, ce jeune gang originaire de Brooklyn, emmené par Zachary Cole Smith (guitariste de tournée de Beach Fossils), offre des compositions démentielles. Des tubes à l'âme pop.
De la dream pop que l’on fredonne jusqu’au bout de la nuit, du shoegaze dans lequel on s’allonge, porté à bout de bras par ce filet d’écho de guitares, et un brin de krautrock pour l’esprit derviches tourneurs électronique et rythmique, DIIV développe sur scène une aura quasi-chimérique… Formé il y a deux ans par Zachary Cole Smith, le groupe s’appelait à l’origine Dive, en référence à la chanson qui ouvrait l’album Incesticide de Nirvana. Dans une interview, le leader de DIIV revendiquait même une filiation world, malienne même pour être précis. « Les gens n’ont pas l’air de l’entendre mais les guitaristes maliens, notamment Baba Salah dont j’ai découvert l’album Borey, m’ont beaucoup influencés. Notamment sur la façon dont j’expérimente avec les mélodies ».