Après la Kate Bush-mania propulsée par la série "Stranger Things", place au revival du tandem Poison Ivy/Lux Interior grâce à une nouvelle série Netflix !

On connait l’impact de l’utilisation d’une vieille chanson dans une série télé, dans un film, sur la chorégraphie d’une influenceuse ou d’un influenceur publiée sur TikTok voire même dans une simple pub télé… La vénérable Kate Bush le sait très bien – et son banquier aussi – elle dont le chef d’œuvre de 1985 Running Up That Hill s’est retrouvé au sommet des charts grâce à la série Stranger Things.

Wednesday Addams | Dance Scene | Netflix

Netflix

Et si les géniaux Cramps étaient les prochains à décrocher la timbale ? Si le couple mythique composé de Kristy Marlana Wallace alias Poison Ivy et de son mari Erick Lee Purkhiser alias Lux Interior (décédé en 2009) était propulsé lui aussi tout en haut des charts ? Grâce à Wednesday, nouvelle série diffusée sur Netflix depuis le 23 novembre 2022 et produite par Tim Burton, la reprise de l’obscure chanson de Ronnie Cook and the Gaylads, Goo Goo Muck, qui figurait sur l’album des Cramps de 1981, Psychedelic Jungle, a été écoutée par des centaines de milliers de streamers aux quatre coins du monde !

The Cramps (2003) - Tracks ARTE

TRACKS - ARTE

Les gardiens du temple rock’n’roll mais aussi leurs plus sauvages profanateurs : Lux Interior et Poison Ivy étaient les deux ! De 1976 à 2009, les Cramps ont perpétuellement rappelé à ceux qui l’avaient oublié que ce rock’n’roll devait être primitif, gouailleur, violent, sexuel et anti-cérébral. Et leur potion magique et vénéneuse composé de rockabilly, de punk et de rock garage font danser les zombies à coup de batterie néandertalienne, de guitares fifties et de cri primal.

The Cramps - Tear It Up (Live - Urgh! A Music War) 1980

lemonsqueezermunich

Sans les Cramps, point de Jon Spencer Blues Explosion, ni de White Stripes. Ni de Bad Seeds de Nick Cave ou de Gun Club, deux formations avec lesquelles ils partageront l'un de leurs guitaristes, Kid Congo Powers... Fanatiques de rock’n’roll fifties, qu’il soit célèbre (Elvis, Ricky Nelson, Carl Perkins, Gene Vincent…) ou plus obscur (Link Wray, Hasil Adkins, Dick Dale…), le tandem new-yorkais qui s'était exilé en Californie affectionnait tout particulièrement les films de série Z (réalisés par Ed Wood, John Waters ou leurs clones) et toute l’imagerie white trash américaine.

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