Pour ceux qui ne l'avaient pas remarqué : derrière Dope Lemon se cache Angus Stone. Un pseudonyme apparu sous substances dès 2016 et Honey Bones mais qui n’a pas toujours été celui-là. Échappé en solo depuis 2009, le frère de Julia avait d’abord sorti Smoking Gun sous celui de Lady of the Sunshine, puis Broken Brights (2012) sous son vrai nom.
Troisième opus sous cet alias Dope Lemon, Rose Pink Cadillac baigne toujours dans cette atmosphère layback à l’australienne aux tempos lents enfumés, comme ces prédécesseurs, avec une patine plus clinquante. Rose bonbon même. Car durant ses nuits entières à composer, entre whisky et autres délices, Angus écrit sur l’amour idéal aux apparences fantastiques, fantasmé mais trouvé, incroyable mais vrai, métaphorisé par cette Cadillac Fleetwood rose de 1960.
DOPE LEMON - Rose Pink Cadillac (Official Music Video)
Dope LemonRehaussé par le mellotron et le saxo, l’album est majoritairement émaillé de titres groovy vintages et cinétiques, parfaits pour trancher net dans l’hiver. Passant avec facilité de la soul falsetto de Kids Falling in Love, à la country sombre dessinée par les cordes de Stingray Pete qui évoque des cow-boys imaginaires dans un bush en feu, puis au hip-hop cotonneux d’Every Day Is A Holiday en feat avec ses compatriotes Winston Surfshirt, Angus Stone se fait plaisir à naviguer à vue et conquérir un peu plus de territoires sonores, ce qui offre de belles surprises. Un album feel good solaire qui incite à suivre davantage son auteur dans ses conquêtes solitaires.
