Rencontre avec le comédien-metteur en scène expert en déclamation et gestuelle baroques, à quelques semaines du retour, à l’Opéra Comique, de son Cadmus et Hermione avec Vincent Dumestre à la baguette.

Comédie, mise en scène, déclamation, gestuelle, musique, Benjamin Lazar n’aborde pas la matière verbale comme ses confrères… À 33 ans, cet acteur metteur en scène passionné du XVIIe siècle ne joue jamais au taxidermiste en quête d’une quelconque « vérité » d’antan… Et son amour pour Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, Jean de La Fontaine, Hercule Savinien de Cyrano dit Cyrano de Bergerac ou bien encore Théophile de Viau ne changeront rien au fait qu’il vit en 2010 et arpente des planches de 2010. De García Lorca à Lully en passant par Piaf ou Cocteau, Desproges ou Yourcenar, les noms de celles et ceux qui croisèrent le sien n’ont finalement que peu de points réellement communs. Avec Vincent Dumestre à la baguette, Lazar a signé de vivifiantes productions comme celle de ce Cadmus et Hermione, créée en janvier 2008, qui fera son retour à l’Opéra Comique du 29 novembre au 5 décembre. Créé à l’Académie Royale de Musique le 27 avril 1673, cette tragédie en musique en un prologue et cinq actes de Jean-Baptiste Lully sur un poème de Philippe Quinault d’après Les Métamorphoses d’Ovide est la pierre-angulaire de l’art lyrique français. Le temps d’un podcast, Benjamin Lazar évoque cette production, comme son apprentissage de la déclamation et la gestuelle baroques auprès d'Eugène Green, son passage à la mythique Schola Cantorum et les différentes étapes d’une carrière dense et éclectique.

Le blog du Théâtre de l’Incrédule

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