Demain dimanche 12 août, à 19h, à la Plage de Glazart, Lower Dens, entre pop et krautrock, est en concert parisien. Un concert gratuit ! Après Beach House, la nouvelle sensation made in Baltimore se nomme donc Lower Dens. Derrière ce sobriquet se cache en fait le nouveau projet de Jana Hunter, intéressante Texane ayant trainé avec la clique de Devendra Banhart… Amusant donc de voir l’évolution de la Jana en question dont les phobies, en 1987 avec There's No Home par exemple, foutaient la pétoche. Un disque certes bien moins apocalyptique que Blank Unstaring Heirs Of Doom, affolant et flippant traité de folk dérangé parfois brouillé par une mise en scène un peu trop arty-farty. A l’époque donc, Miss Hunter assemblait des mots souvent glauques et des mélodies cassables. Elle donnait à sa tambouille folk les stigmates d'une fausse errance. Moins lo-fi dans ses enluminures qui reluquaient occasionnellement vers M Ward. Avec la voix plus sûre d'une cadette de Cat Power. On s'abandonnait dans les montagnes russes, Appalaches naïves, de l'âme inquiète d'une troubadour clairement habitée… L’affaire du jour, Lower Dens donc, offre des cambrures bien différentes. Sur leur second album, Nootropics (à découvrir en Qualité Studio Masters!), il y a des traces de Krautrock dans l’ADN de ce groupe. Des réflex répétitifs piqués à Can et surtout Neu ! notamment. A Brian Eno également. Mêlés à des structures pop, quelques guitares souvent rêveuses aux frontières de la new wave (un brin Siouxsie, un peu My Bloody Valentine) et une voix évoquant l’austérité de PJ Harvey, cela donne un univers étrange et fascinant à découvrir de toute urgence.
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