Un nouvel album magistral et un alléchant concert en trio à Pleyel, Miroslav Vitous est un contrebassiste démentiel qu’on ne chérit sans doute pas assez…

Evidemment ça n’est pas un inconnu… Evidemment ses fans sont légions… Pourtant, Miroslav Vitous est un génie qui mériterait une reconnaissance bien plus conséquente. Son instrument n’a certes généralement pas trop tendance à engendrer les stars, le raffinement et l’élégance de sa musique sont pourtant toujours des sommets étoilés de musicalité intense. Cette façon d’utiliser l’archet, ses phrases lancées à ses amis pianistes et batteurs lorsqu’il sévit en trio, sa conception du raffinement et de la liberté, Vitous a toujours été un puis sans fond d’intelligence… Dans son nouvel opus pour le label ECM, Remembering Weather Report, superbe réflexion sur ce groupe mythique qu’il fonda en 1970 avec Joe Zawinul et Wayne Shorter, le contrebassiste tchèque livre encore des instants rares. Rare comme ce My Foolish Heart qu’il interprète dans une version des plus inspirée :