Affiche de rêve le 18 avril à Pleyel avec les trios de Jim Hall et de Marc Ribot, les deux bouts de la lorgnette guitaristique…

Dimanche 18 avril, ce sont deux générations de guitaristes, deux trios d’exception qui feront résonner leurs cordes à Paris, Salle Pleyel. Marc Ribot et Jim Hall : les deux bouts de la lorgnette guitaristique ? Deux véritables monuments de la six-cordes, apparemment diamétralement opposés, se produiront le même soir.

L’ainé, Jim Hall, dans son habit de « légende du jazz », a épaulé des géants nommés Bill Evans, Sonny Rollins, Ben Webster, Art Farmer ou bien encore Ella Fitzgerald. Pape de l’épure, il demeure l’un des plus grands impressionnistes de son instrument. Jamais une note de trop, tout dans la finesse et le silence, Jim Hall est l’incarnation vivante de cette formule chère aux Anglo-saxons, less is more (le moins vaut le plus)...

Marc Ribot, lui, vient d’ailleurs. De la marge jazz. Mais l’ADN de son avant-garde est aussi faite de rock (son travail avec Tom Waits est magistral), de soul (il commença aux côtés de Solomon Burke), de classique (le maître haïtien Frantz Casseus fut son professeur) voire de musique cubaine (avec son groupe Los Cubanos Postizos). De ce grenier d’Alice de Lewis Carroll, Ribot extrait un chant tendu, épuré lui aussi, mais capable des caresses les plus délicates comme des attentats sonores les plus meurtriers. Il démonte et remonte tout ce qu’il touche. Et pas toujours dans le même sens… Qu’il s’agisse de l’héritage coltranien, des rengaines d’Arsenio Rodriguez, l’inventeur du son montuno, ou des relectures de Jimi Hendrix, son engagement est toujours total. C’est dans ces grands écarts que le génie de Marc Ribot s’épanouit. Car au fond, avec lui aussi, less is vraiment more…

Le site officiel de Jim Hall

Le site officiel de Marc Ribot

Le site officiel de la Salle Pleyel