La chanteuse soul britannique Amy Winehouse, retrouvée morte à son domicile londonien, était âgée de 27 ans.

Amy Winehouse est décédée le 23 juillet à Londres, dans sa maison de Camden. La chanteuse soul britannique était âgée de 27 ans. Si les causes officielles de sa mort n’ont pas encore été officialisées, sa consommation excessive de drogues, alcool et médicaments en tous genres en est sans doute à l’origine…

Avec cette disparition tragique, finalement peu surprenante au regard du train de vie d’Amy Winehouse, c’est une voix à part de la soul contemporaine qui s’éteint. Une voix qui ne doit guère être zappé d’un revers de manche ni par cette vie chaotique d’étoile filante faisant la fortune des tabloïds britanniques, ni par les torrents d’alcool et de stupéfiants et encore moins par ces centaines de vidéos trainant sur YouTube de concerts ratés voire pathétiques…

Lorsque le phénomène Winehouse explose réellement avec son deuxième album, le sublime Back To Black bien supérieur à son premier disque Frank, la soul music n’est pas au mieux, offrant déesses R&B creuses et sirupeuses sur productions aseptisées. Ils sont alors peu nombreux à tenter de faire véritablement évoluer l’idiome sculpté par les Aretha Franklin, Ann Peebles, Nina Simone, Tina Turner, Dinah Washington et autres Marlena Shaw. Amy Winehouse offre alors une voix de panthère, de vraies chansons (qu’elle écrit, contrairement à 90% de ses consœurs), une production aux accents vintage (mais jamais passéistes) et un instrumentarium cuivré à souhait. Pour couronner le tout, même l’image est unique : choucroute 50’s, tatouages de bikeuse et attitude gouailleuse !

Un chef d’œuvre – Back To Black – peut-il pour autant faire office de sésame au panthéon des légendes de la musique populaire ? Pourquoi pas. L’opus en question a beau avoir trusté le sommet des charts aux quatre coins du monde durant des mois et des mois, il n’en reste pas moins un vrai chef d’œuvre de soul music et de rhythm’n’blues. Quand l’avis critique rencontre l’avis populaire – phénomène assez rare pour être souligné – le plaisir n’est que décuplé…

Aujourd’hui, c’est sans doute une impression de gâchis qui prédomine. Sous quelle forme la chanteuse londonienne allait-elle donner suite à Back To Black ? Ses addictions avaient-elles anéanti pour toujours son talent ? Plus la peine de s’interroger, ses fans n’ont plus que ses deux albums pour pleurer...