Le plus célèbre album de Pink Floyd passe la cinquantaine avec une flopée de rééditions cosmiques.

Album culte, œuvre incontournable dans l’histoire de la musique amplifiée et disque pivot dans celle de Pink Floyd, The Dark Side of the Moon continue de séduire autant que de réjouir, cinquante ans après sa sortie. Une destinée à laquelle ne s’attendait pas le groupe, qui sort à l’époque sans le savoir l’un des trois albums les plus vendus au monde, se tirant régulièrement la bourre avec le Thriller de Michael Jackson et le Back in Black d’AC/DC au gré des années.

Photo of PINK FLOYD
David Gilmour (chitarra), Nick Mason (batteria), Roger Waters (basso), Dick Parry e Rick Wright (synth) a Londra nel 1973 per il tour di Dark Side © David Redfern/Redferns

Un disque qui était en avance sur son temps dès sa sortie grâce au travail d’Alan Parsons, ingénieur du son sur le projet, avec de géniales idées de prises de son, de mix et l’utilisation de matériel de pointe. Depuis 1973, The Dark Side of the Moon a connu de nombreuses rééditions qui ont relégué la concurrence plusieurs longueurs derrière, notamment la version 5.1 réalisée par James Guthrie en 2003 pour les 30 ans de l’album. Toujours à la pointe.

Au-delà du succès commercial, ce disque a marqué un changement radical dans la manière de travailler du groupe, une petite dizaine d’années avant le départ de Roger Waters. Le bassiste met de plus en plus la main sur les compositions, laissant moins de champ libre à ses comparses – qui, selon lui, ne s’investissent pas assez (le débat est ouvert). Le reste appartient à l’histoire. En attendant, s’il est loin d’être l’album préféré des fans de la première heure, ce fameux côté sombre est le plus célèbre auprès du grand public. Un album qu’on peut redécouvrir avec la version remastérisée 50th Anniversary, rien que pour s’envoler en compagnie de la chanteuse Clare Torry sur The Great Gig in the Sky, avant de se laisser entraîner par le rythme de Money et de son intro qui annonce l’arrivée du sample et du looping dans la pop music, sans oublier On the Run, qui préfigure la techno avec sa boucle électronique et son tempo à 165 BPM.

Mais cet anniversaire est aussi l’occasion de poser les oreilles sur le Live at Wembley Empire Pool, London, 1974, un concert intégré à des coffrets sortis en 2011 et 2016, et remastérisé à l’occasion de cet anniversaire. Il est disponible aussi en tant qu’album live individuel. Une performance enregistrée par les soins des équipes de la célèbre Radio 1 de la BBC et dont le contenu retenu pour ce 50e anniversaire se concentre sur l’intégralité de l’album The Dark Side of the Moon.

Parce que Pink Floyd et les albums live, c’est toute une aventure, qu’on redécouvre par le biais de rééditions en haute définition à l’image de la récente sortie du Live at Knebworth 1990 et du retour au premier plan de Delicate Sound of Thunder - Live et de Pulse. De quoi patienter avant de découvrir l’objet qui a provoqué le buzz en début d’année : une version inédite de The Dark Side of the Moon entièrement réalisée par Roger Waters en solo et attendue dans les prochains mois.