Depuis quarante ans, le label belge R&S (pour Renaat Vandepapeliere et Sabine Maes, le couple fondateur) furète dans tous les genres de la musique électronique. Il fut le premier à peu près sur toutes les révolutions qui ont jalonné l’histoire de cette scène, techno, house, hardcore, drum’n’bass ou dubstep. Retour sur les moments marquants de ce label synonyme d’avant-garde qui a dicté le tempo de l’industrie de la musique électronique, avec les souvenirs de Renaat Vandepapeliere.

C’est en 1983 que sort le tout premier disque du label belge, une reprise du Can’t Get Enough (Of Your Love Babe) de Barry White par Big Tony, chanteur oublié par la postérité. « Il fallait bien commencer quelque part ! C’était la fin du disco et c’était la mode des reprises à cette période en Belgique. Les Stones aussi ont commencé par des covers… Avec ce disque, nous avons fait nos premiers pas dans l’industrie. On apprenait peu à peu les métiers, la production, la distribution et évidemment le studio, C’est la première fois que j’étais en studio, et c’est exactement là où je voulais être. J’avais 26 ans, je travaillais dans un magasin de disques et en tant que DJ depuis l’âge de 14 ans : j’ai créé le label pour être proche des musiciens. L’ambition était de devenir le nouveau Virgin, ou le nouveau Mute, des exemples que j’avais envie de suivre. Le but était d’aller le plus loin possible tout en restant indépendant. Toute l’industrie à l’époque était tenue par des Anglais et des Américains, donc je me suis dit : pourquoi ne pas tenter de lancer une maison de disques belge ? »

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