À ses débuts dans les années 1930, Danielle Darrieux incarne des jeunes femmes spontanées, qui font face à l’adversité avec courage et enthousiasme. En d’autres termes, son tempérament s’accorde avec la morosité de son temps, c’est le remède idéal à la crise.
Mais en 1934, dans Mauvaise Graine de Billy Wilder, son personnage se fourvoie dans un gang de voleurs de voiture, servant d’appât aux automobilistes naïfs. Dans ce film, elle incarne une sténodactylo conduite à accepter ce travail malhonnête. Le thème de la crise économique est d’ailleurs souvent présent dans sa filmographie, malgré la légèreté apparente des scénarios, et Danielle Darrieux y incarne des femmes qui ne se laissent pas abattre par les difficultés. La même année, elle joue dans La crise est finie de Robert Siodmak, film dans lequel elle chante en duo avec Albert Préjean, tandis que sur le disque, c’est avec Pierre Mingand qu’elle interprète les airs du film. La chanson La crise est finie est un foxtrot particulièrement sémillant, qui s'inspire des comédies musicales américaines de l’époque.
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