Révolution en cours pour DJ-Kicks ? La plus fameuse série de compilations de DJ mix inaugure avec Theo Parrish un nouveau format puisque, pour la première fois, tous les titres sont des inédits ! L’autre nouveauté, c’est qu’elle ne s’appelle pas simplement DJ-Kicks : Theo Parrish, et est sous-titrée Detroit Forward. Parrish, qui a grandi à Chicago avant de devenir un des membres les plus respectés de la scène house/soul/jazz de Detroit avec son label Sound Signature, a choisi de “défier la tradition” en mettant en avant les musiciens les moins médiatisés de la région des Grands Lacs – plutôt que les usual suspects.
DJ-Kicks: Theo Parrish - Detroit Forward (Short Film)
!K7 RecordsSa versatilité dans le mix ne se dément pas sur ce DJ-Kicks qui embrasse un large spectre allant du hip-hop à la house en passant par le jazz, la soul, le R&B, avec toujours cette touche soulful à la fois mélancolique et spirituelle héritée des travaux du trio J-Dilla/Moodyman/Amp Fiddler. C’est le saxophoniste De'Sean Jones qui ouvre la compilation et se taille la part du lion. Pur produit de Detroit, ce fan de Marcus Belgrave qui a joué avec Omar S et Makaya McCraven lâche un seau de groove sur Pressure en plus de deux autres titres.
Feature: Theo Parrish (Electronic Beats TV)
Telekom Electronic Beats TVOn passe ensuite du jazz (avec Donald Lee Roland II sur Simba's Theme) au R&B (Meftah sur When the Sun Falls et cette boucle de basse qui vous scotche dans votre canapé pendant sept minutes), du spoken word (Chasing Delerium de KESSWA, la vocaliste de Shigeto, le batteur le plus cosmique du Michigan) au dub mystique (Hudson’s de Raj Mahal), ou encore à la techno avec cette douceur de Jon Dixon, le chef d’orchestre de Galaxy 2 Galaxy, la version live du légendaire collectif techno Undergound Resistance, qui fusionne jazz et techno sur l’incroyable Wind Drifts. Le son de Detroit est ensuite cristallisé par le riff de synthé tellement deep de Real Deal, répété jusqu’à la transe par le maestro Theo Parrish qu’on retrouve à la manœuvre sur Moonlite de Ian Fink dans une version live qui constitue le point d’orgue de cette compilation d’une rare qualité.
