Et puisque les grandes œuvres naissent parfois (souvent ?) des grandes souffrances, Pirates ne dérogera pas à la règle. Lorsqu’elle publie son second disque en juillet 1981, Rickie Lee Jones sort d’une intense et tumultueuse histoire d’amour avec un certain Tom Waits… Magique, l’album engendré par cette rupture demeure le plus ambitieux de son auteur. Un disque qu’elle revisite, trente ans plus tard, dimanche 27 novembre à la Salle Pleyel, comme pour souligner l’intemporalité de cette poignée de chansons juste sublimes. Flirtant avec le jazz, la pop ou même un certain esprit blues, la Rickie Lee Jones de Pirates embrassait tant la grandiloquence du Broadway éternel que le blues écorché d’un Springsteen ou la pop cynique de Randy Newman, héritée des géants du Great American Songbook. Une Rickie Lee Jones qui a toujours été aussi à l’aise sur scène, quel que soit le répertoire choisi.
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