Tout sauf simple et éphémère jeune prodige du jazz cubain, le pianiste Harold López Nussa est là pour durer. En attendant, il joue déjà comme un maître et raconte ici son parcours atypique. Il passera à Jazz à Vienne le 29 juin prochain.

Même pas 30 ans au compteur et le pianiste de La Havane enflamme déjà la jazzosphère. Derrière les attributs convenus de tous les bons artificiers du latin jazz dignes de ce nom, Harold López-Nussa agite une réelle culture musicale, un vrai don pour l’assimilation de tout ce qu’il a étudié jusqu’ici. La musique classique déjà. Son oncle avait beau être le célèbre pianiste Ernán López-Nussa et son père le batteur Ruy López-Nussa, Harold en culotte courte passera plus d’une décennie plongé dans Ravel, Bach et Villa-Lobos. Jusqu’à la piqure du moustique jazz… Aujourd’hui, derrière la sublime violence rythmique de son jeu, le jeune pianiste possède une large palette de teintes musicales. Il caresse, tournoie, virevolte, plane, hurle, chuchote. A l’image de son nouvel opus, El Pais de las Maravillas, enregistré avec ses deux complices, le contrebassiste Felipe Cabrera, et son frère, le batteur Ruy López-Nussa, un disque sur lequel le grand saxophoniste David Sanchez vient souffler un vent mucho caliente. Le temps d’un podcast, Harold López-Nussa évoque la genèse de ce troisième album et revient sur les temps fort de sa déjà riche carrière.

Harold López-Nussa en concert sur Qobuz.tv

Le programme de Jazz à Vienne

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