Le marché de la musique enregistrée se redresse, et le téléchargement légal sur internet représente 54% du marché total de la musique numérique.

D’après les informations communiquées par le SNEP, le Syndicat National de l’Edition Phonographique, le chiffre d’affaire des éditeurs a augmenté de 8% pour atteindre 128, 6 millions d’euros, première augmentation depuis 2005, et le téléchargement légal numérique réalise un bond de 50% !

Depuis le premier trimestre 2005, la vente physique (CD et DVD) progresse. Elle reste modeste certes, avec une augmentation de 4,3% des ventes physiques, mais comparé au repli de 18,5% en 2009 et 23% en 2008, elle n’est pas négligeable.

Alors que le marché de gros représentait au premier trimestre 2002, 305 millions d’euros, il a subi depuis une nette dégringolade, avec une division par trois de son CA, soit 128,6 millions d’euros. Toutefois une once d’optimisme transparaît au vu des derniers chiffres annoncés par le SNEP, avec 4% de hausse s’agissant du marché des albums, et 8,7% pour les DVD musicaux.

Seulement les singles ne sont pas en reste avec un marché divisé par 23 en 7 ans, soit un repli de -16%. Pas étonnant quand le téléchargement légal avec système de micro paiement (titre par titre) se démocratise...

En effet, alors que le marché physique pâtit, le téléchargement légal sur internet connaît une progression de 50%, le marché numérique croissant ainsi de 27,8%.

Cette recrudescence du marché de la musique numérique s’explique avant tout par le streaming qui gagne du terrain avec une augmentation des revenus multipliée par deux en un an. « La situation reste fragile, mais la bonne nouvelle c'est qu'on a un marché numérique qui se restructure sur des produits pérennes et qui commence à compter », s'est réjoui le directeur général du SNEP, David El Sayegh, auprès de l'AFP. « Aujourd'hui, la France est le pays en Europe, hors Royaume-Uni, qui a la part numérique la plus importante, avec 18% du marché », a-t-il fait valoir.

Le Snep affirme que « depuis que la loi Création et Internet, (Hadopi) est votée, il y a eu un effet psychologique » auprès du grand public qui, peut-être, pour anticiper le risque de sanctions en cas de piratage sur le net, s'est tourné davantage vers les offres légales de téléchargement. Mais cet effet « ne saurait perdurer si la loi n'était pas mise en œuvre réellement », a prévenu David El Sayegh...

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