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Zarah Leander

Alors que de nombreuses grandes stars européennes se sont réfugiées à Hollywood dans les années 1930 lors de la montée du nazisme, la diva suédoise Zarah Leander est restée en Europe et a gagné en notoriété en travaillant pour le studio de cinéma de propagande nazie de Joseph Goebbels, dont on disait qu'il était l'un des artistes préférés d'Hitler. Plus tard, des spéculations ont suggéré qu'elle avait une vie secrète d'espionne et qu'elle partageait des secrets allemands avec les Russes, mais elle est restée une figure controversée, critiquée par beaucoup pour avoir profité grassement du régime nazi.

Elle est née dans la ville suédoise de Karlstad et a commencé à se produire à l'âge de six ans, avant de se faire les dents dans des spectacles de cabaret et de vaudeville à la fin des années 1920. Sa notoriété s'est accrue lorsqu'elle a joué dans l'opérette "La veuve joyeuse" et, plus tard, dans la production théâtrale de 1936 "Axel an der Himmelstur". Sa réputation s'est rapidement étendue à toute l'Europe et à Hollywood, où elle était considérée comme une star potentielle susceptible de suivre les traces de Marlene Dietrich et de Greta Garbo.

Avec sa jeune famille en tête, elle choisit plutôt de signer un contrat avec la société de production allemande UFA et joue dans dix films de propagande, devenant ainsi l'actrice la mieux payée d'Europe à l'époque. Incarnant des personnages durs et passionnés, elle était connue pour sa froideur glaciale et sa voix rauque et fumée. Ses chansons phares, "This Is Not the End of the World" et "I Know That Some Day a Miracle Will Come", ont été universellement appréciées comme des hymnes de défi fougueux.

Négociatrice acharnée, Joseph Goebbels l'a qualifiée d'"ennemie du peuple" en raison de ses exigences financières. Elle a fini par fuir l'Allemagne en 1943 et est retournée en Suède. Malgré ses détracteurs et la controverse qui l'entoure, elle relance sa carrière dans les années 1950 et 1960 en jouant au théâtre, à la télévision et occasionnellement au cinéma en Europe, et retourne même se produire en Allemagne, où elle est chaleureusement accueillie. Son style de femme fatale a influencé plus tard les chanteuses allemandes Nico et Nina Hagen, qui ont sorti un single intitulé "Zarah" en hommage. Elle est décédée en 1981, à l'âge de 74 ans, des suites d'une attaque cérébrale.


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