Rencontre avec Roman Rappak, leader du groupe britannique Breton, qui publie War Room Stories, un jouissif deuxième album de pop electro bien au dessus du lot...

Electro pop (ou pop electro, au choix) est le terme le plus galvaudé de ces dernières années. On ne sait plus trop ce qu’il inclut et exclut. Un peu comme le encore plus générique pop rock… Si les Anglais de Breton font pourtant de la pop electro, ils font surtout de la pop. Et plutôt très bien même. Plus maîtrisé que son prédécesseur, le déjà fulgurant Other People's Problems, War Room Stories qui parait le 3 février alterne, avec encore plus de virtuosité, entre énergie pop pure et quasi-hédoniste et séquences plus oppressantes. Pour réaliser ce deuxième album, le collectif londonien s’est exilé à Berlin, dans les fameux studios de la Funkhaus qui hébergeaient autrefois la Rundfunk der DDR, la radio nationale de l’ex-RDA. Au final, la densité de ces War Room Stories impressionnent. Dans l’instrumentarium. Dans les arrangements et la production osés. Dans la perfection des mélodies. Et dans ces changements de rythmes. La bande de Roman Rappak a beau marcher dans des traces assez évidentes (Foals, Chk Chk Chk, Talking Heads, Bloc Party), le style Breton explose en bouche de façon unique, tout au long d’un album sans baisse de régime. Un Rappak qui revient in French (merci au Lycée Français de Londres) sur la genèse de ce deuxième album et l’évolution de son groupe.

Breton : interview vidéo Qobuz

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