Le jeu sobre et intense et la sonorité très pure du violon d’Arthur Grumiaux ont fait merveille dans tous les grands orchestres du monde…

Disparu en 1986, le violoniste belge Arthur Grumiaux reçut ses premiers cours de violon et de piano à l'âge de 3 ans par son grand père. À 6 ans, il entre au conservatoire de Charleroi, où il obtient ses premiers prix en violon et piano 5 ans plus tard. Il achève sa formation au Conservatoire de Bruxelles et il s'inscrit dans la classe d'Alfred Dubois, un élève d'Eugène Ysaÿe. Il bénéficiera aussi des conseils de Georges Enesco. En 1939, à la suite du premier Prix Henri Vieuxtemps et du prix François Prume, il donne son premier grand concert à Bruxelles au palais des beaux-arts sous la direction de Charles Münch avec au programme, le concerto de Mendelssohn. Après la guerre, Grumiaux sera invité par Walter Legge à enregistrer des disques, notamment avec l'Orchestre symphonique de la BBC et avec le pianiste Gerald Moore. À partir de là, sa renommée internationale est acquise. Les enregistrements et les concerts se succèdent. Le partenariat musical avec la pianiste Clara Haskil, sera très fructueux : ils enregistrent l'intégrale des sonates pour piano et violon de Beethoven et six sonates de Mozart. En concert, il jouait généralement sur son Guarnerius del Gesù de 1744. Il était aussi en possession d'un Stradivarius de 1715, le Titian (ayant appartenu à Efrem Zimbalist) et de plusieurs Guadagnini. En 1972, le roi Baudouin lui confère le titre nobiliaire de baron. Arthur Grumiaux s’éteint le 16 octobre 1986 à Bruxelles. Dix ans plus tard, le conservatoire de Charleroi qui l'avait accueilli enfant est rebaptisé Conservatoire Arthur Grumiaux. Il interprète ici le Concerto pour violon n°2 de Mendelssohn en 1961 avec l’Orchestre National de la RTF dirigé par Manuel Rosenthal au Festival de Nice :