L’Allemand avait annoncé il y a une semaine qu'il abandonnait son aventure dans la musique et cédait au Japonais ses parts dans leur maison de disques détenue jusqu'ici à 50-50.

Selon l’AFP, les services européens de la concurrence ont autorisé Sony à racheter les parts de son partenaire Bertelsmann dans leur maison de disques commune Sony-BMG.

Bertelsmann avait annoncé il y a une semaine qu'il abandonnait son aventure dans la musique et cédait à Sony ses parts dans leur maison de disques détenue jusqu'ici à 50-50.

Sony avait indiqué que l'opération lui coûterait 600 millions de dollars en liquide. Pour Bertelsmann, la valeur totale de la transaction en incluant des effets fiscaux favorables se monterait à 1,5 milliard de dollars.

Le mariage controversé entre Sony et BMG a déjà donné beaucoup de fil à retordre aux services européens de la concurrence. Ils ont en effet dû examiner deux fois le dossier.

Le premier feu vert donné en 2004 a été annulé par la justice européenne, saisie par des labels indépendants. La Commission a redonné un second feu vert, davantage motivé, fin 2007, mais celui-ci est également contesté en justice par les mêmes labels indépendants. Bruxelles se base justement sur ces précédentes enquêtes pour estimer que la prise du contrôle total de la maison de disques par Sony ne posera pas de problèmes de concurrence et que l'opération « n'est pas susceptible d'entraîner des effets coordonnés entre les grandes sociétés musicales ».

Concernant l'utilisation de musique dans des produits d'électronique grand public ou des jeux vidéo, activités où Sony est aussi présent, Bruxelles a aussi estimé qu'il n'y aurait pas de problème de concurrence.

« Sony continuera à être incité à vendre sa musique à autant de fabricants de lecteurs portables, téléphones portables, jeux vidéo et films que possible, et ne restreindra pas l'accès de ses concurrents à son catalogue sur ces marchés », selon le communiqué de la Commission. Et les fabricants de ces produits « continueront à avoir accès à un portefeuille de droits musicaux suffisamment large auprès d'autres fournisseurs ».