Le 25 octobre, le grand pianiste brésilien Nelson Freire se produira à Pleyel. Devant le public parisien, épaulé par l’Orchestre National du Capitol de Toulouse dirigé par Tugan Sokhiev, il interprétera le Concerto pour piano de Grieg.
Créé en 1869 à Copenhague, sans doute par le pianiste dédicataire, Edmund Neupert, ce concerto a beaucoup contribué à la célébrité de son auteur, tout comme sa fameuse suite Peer Gynt de 1875. C’est pendant un été très heureux au Danemark que Grieg, à peine âgé de vingt-cinq ans, compose cette première œuvre d’envergure. L’ouvrage est né en même temps que sa fille unique Alexandra, dont il ne sait pas, hélas, qu’elle va décéder à peine un an plus tard. Quelque peu schumannien ou lisztien selon les moments, ce superbe concerto n’en présente pas moins une fraîcheur et une efficacité extrêmement personnelles ; sa popularité ne s’est jamais démentie…
Au programme également de ce concert du 25 octobre, la Symphonie n°5 de Chostakovitch.
Né au Brésil le 18 octobre 1944, Nelson Freire commence le piano à 3 ans et donne son premier récital à 5 ans avec la Sonate en la majeur K.331 de Mozart. Ses professeurs sont Nise Obino et Lucia Branco, qui ont travaillé avec un élève de Liszt.
Âgé de 12 ans, Freire est lauréat du Concours International de Rio de Janeiro (jury : Marguerite Long, Guiomar Novaes, Lili Kraus) avec le Concerto n°5 de Beethoven. Il poursuit ses études à Vienne avec Bruno Seidlhofer, professeur de Friedrich Gulda. En 1964, il reçoit à Lisbonne le premier grand prix du Concours International Vianna da Motta et à Londres les médailles d’or Dinu-Lipatti et Harriet-Cohen.
La carrière internationale de Nelson Freire débute en 1959. Il se produit avec Boulez, Jochum, Chailly, Maazel, Luisi, Dutoit, Previn, Zinman, Neumann, Kempe (avec lequel il fait plusieurs tournées aux Etats-Unis et en Allemagne avec le Royal Philharmonic Orchestra), Rozhdestvensky, Wolff, Ozawa, Metzmacher… Il est l'invité de prestigieuses formations : orchestres philharmoniques de Berlin, Munich et d’Israël, les orchestres symphoniques de Vienne, Londres, Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, Orchestre de la Radio Suisse Italienne, Royal Philharmonic Orchestra, English Chamber Orchestra, Orchestre Symphonique de la NHK, Orchestre Philharmonique de Radio France, ainsi que des orchestres de Boston, Chicago, Cleveland, Los Angeles, Montréal, New York, Philadelphie… Freire part en tournées exceptionnelles aux côtés de Martha Argerich : au Japon en 2003, en Argentine et au Brésil en 2004, aux Etats-Unis et au Canada en 2005.
Les trois premiers disques du Brésilien, consacrés à Chopin et Schumann, sont unanimement acclamés par la critique (Prix Edison, Diapason d’Or de l’année, Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Choc du Monde de la Musique de l’année, 10 de Répertoire, Recommandé par Classica). Il en est de même des Concertos de Brahms avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et de son enregistrement des Sonates de Beethoven. Nommé « Soliste de l’année 2002 » lors des Victoires de la Musique Classique, il reçoit en 2005 une « Victoire d’honneur » pour l’ensemble de sa carrière.
Le site officiel de l’Orchestre National du Capitol de Toulouse
Le site officiel de la salle Pleyel
Nelson Freire face à Rachmaninov en 1965 :