Que choisir lorsque l'on fait ses débuts de chef d'orchestre invité au Philharmonique de Berlin : rester conservateur dans ses choix, ou proposer à l'orchestre de sortir de ses gonds ? Gianandrea Noseda joue la carte du classicisme, avec la quatrième symphonie de Tchaikovsky donnée la dernière fois par ce même orchestre en 2012 par un autre chef qui faisait ses débuts, en l'occurrence l'un des fistons Järvi. Gageons que le style de l'un et de l'autre différera radicalement !
En début de programme, Noseda a quand même placé un ouvrage de son compatriote Goffredo Petrassi, la Partita de 1932 - une œuvre de la première maturité donc, pour ce compositeur né en 1904 et disparu, presque centenaire, en 2003. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Petrassi n'est pas souvent donné au Philharmonique de Berlin, saluons donc cette première. Suivent les éternels (éternels non pas parce que trop souvent joués par l'orchestre, ce qui n'est pas le cas : éternels dans leur insondable beauté) Quatre derniers Lieder de Richard Strauss, chantés par une grande habituée du Philharmonique de Berlin qu'est Angela Denoke, intense straussienne.
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