Un album impressionnant et deux concerts en octobre : le cataclysme pianistique Vijay Iyer (prononcez Vidjé Ailleurs) fait sa rentrée avec fougue.

Acteur majeur de la scène jazz new-yorkaise, Vijay Iyer publie avec son trio un nouvel opus ravageur pour le label Act, Historicity, déflagration rythmique et formelle à déguster par ailleurs sur scène le 16 octobre à Strasbourg au Pôle Sud, puis le 20 octobre à Paris au Duc des Lombards.

Le buzz Iyer gronde durant les années 90 au sein du groupe de Steve Coleman. Puis le pianiste immisce sa patte dans les univers éclectiques de Roscoe Mitchell, Wadada Leo Smith, Amiri Baraka, Dead Prez, Karsh Kale ou Burnt Sugar.

Né aux États-Unis, fils d’immigrés indiens, Vijay Iyer (prononcez Vidjé Ailleurs) est un musicien autodidacte dont la créativité s’enracine dans les formes jazz et populaires d’Amérique tout en puisant dans un large éventail de traditions occidentales ou non. Le Village Voice le qualifie de « pianiste et compositeur le plus impressionnant apparu ces dernières années » et le New Yorker voit en lui « un des pianistes les plus importants du moment, incroyablement talentueux. »

Avec Stephan Crump à la contrebasse et Marcus Gilmore à la batterie, le trio de Vijay Iyer redéfinit radicalement la notion traditionnelle du trio jazz. La force de sa musique est fermement ancrée dans le groove, fascinante d’émotion mais aussi innovante en matière de textures, de style et de formes. Et tout au long d’Historicity, l’unité demeure la pierre angulaire de toutes les interventions, de tous les uppercuts.

Avec ce nouvel album, Iyer s’empare en virtuose des thèmes qui le préoccupent depuis le début de sa carrière et les pousse dans leurs derniers retranchements. Parmi ceux-ci (le maître mot restant les mathématiques) l’un consiste à travailler sur des sons imprégnés de codes, de symboles et d’éléments chiffrés. Mais la démarche n’est jamais stérile comme pourrait l’être une simple pile d’expérimentations à outrance. Le site officiel de Vijay Iyer