Nas n’a peut-être jamais été aussi productif. Après King’s Disease en 2020 puis King’s Disease II en 2021, voici Magic. Comme ses deux prédécesseurs, il est presque exclusivement produit par le grand Hit-Boy (Lil Wayne, Kanye West, G-Unit, Jay-Z, Eminem…), se plaçant donc comme la continuité d’un cycle discographique entrepris en duo.
Cette fois, la tracklist est plus réduite, fonce à l’essentiel pour se concentrer sur ce que Nas sait faire de mieux : rapper en laissant aux beatmakers le soin d’apporter mélodies et harmonies à ses morceaux. La voix est pure, nous ramenant, bien souvent, aux succès d’antan du New-Yorkais. Subrepticement, on discerne ici un sample issu de son premier album Illmatic, là un autre emprunté au morceau TROY de Pete Rock & CL Smooth, ailleurs une référence émue à Notorious BIG…
Nas Reveals His Favourite Rappers Of All Time | Learn + Pass It On | i-D
i-DIl le dit sur l’apaisé Wu for the Children : « Special like my classics / Special like my listeners who have attachments to my old style ». Sur Wave Gods, Nas invite l’un des grands architectes de sa carrière, à savoir DJ Premier, ainsi qu’A$AP Rocky pour un couplet ravageur. L’exception collective d’un album foncièrement solo, qui fait briller la simplicité et le savoir-faire.
