Le grand saxophoniste californien est en concert à Paris, Salle Pleyel, le 16 janvier.

Samedi 16 janvier, Pleyel sera jazz ou ne sera pas ! Avec la venue du quartet de Joshua Redman, la salle parisienne risque de s’enflammer aisément… Sur scène aux côté du grand saxophoniste américain, le pianiste Aaron Parks, le bassiste Matt Penman et le batteur Eric Harland.

Véritable boule de feu au début des années 90, Joshua Redman décrocha les lauriers très jeunes. Ce fut un bien ; mais aussi un mal, sans doute… Comme ses jeunes confrères enchainés durant leurs études dans des « écoles de jazz », le saxophoniste ténor pouvait à peu près tout jouer. Tout. Était-ce pour autant de la musique ?

Mais très vite, les recherches harmoniques de Redman ont atteint de vrais sommets. Les critiques nourrirent finalement ce sage du sax. Et que son jazz ait eu la rigueur hard bop ou la nonchalance funky, sa musique devenait un vrai laboratoire en fusion.

Les fantômes de John Coltrane ou surtout de Sonny Rollins pouvaient bien continuer à le hanter, rien ne déséquilibrerait le fils du grand souffleur Dewey Redman, acteur majeur du jazz de la marge des années 70.

Aujourd’hui, à 40 ans passés, le Californien n’avance que pour laisser entendre une voix : la sienne. Aussi, il peut rendre hommage à Bud Powell, développer de longs chorus aux harmonies réellement complexes, flirter avec les frontières d’un funk à peine electro ou même disserter simultanément avec une double rythmique (deux batteurs, deux bassistes), on ne se pose plus toutes ces questions existentielles sur son compte. Car Joshua Redman est désormais aux commandes de sa propre sémantique. Profonde, ample, ensorceleuse, plurielle. Bref, il joue du Joshua Redman. Comme un grand. Comme LES grands.

Le site officiel de Joshua Redman

Le site officiel de la Salle Pleyel