Le 15 janvier, Francesco Tristano Schlimé est en concert (electro) à Paris au Café de la Danse.

Samedi 15 janvier, c’est un prodige du piano abolissant les hiérarchies entre les styles pour libérer sa musique qui s’installera sur la scène du Café de la Danse. Ni jazz, ni classique, définitivement techno, c’est la facette electro de Francesco Tristano Schlimé qui sera offerte au public parisien ce soir-là.

Un piano ou un ordinateur portable. Du baroque ou de l’electro. Du contemporain ou du jazz, Francesco Tristano Schlimé, qui est né à Luxembourg en 1981, passe d’un genre à l’autre, d’un instrument à l’autre, sans l’embryon d’un doute, sans le tremblement d’un tâtonneur… La profondeur, l'ouverture et la maturité de sa culture musicale lui permettent de conjuguer avec une aisance rarissime son amour de la musique classique et contemporaine, du jazz, de l'improvisation, de la direction, et de la composition.

Sous pavillon Francesco Tristano, la face electro de Schlimé semble prendre de plus en plus d’épaisseur au fil des années et des albums. A l’image de Idiosynkrasia où son univers sonore, digne héritier des pionniers de la techno de Detroit (Carl Craig en tête), navigue dans des territoires sensoriels assez inédits. Une influence qui tombe plutôt bien puisque c’est dans les studios de Planet E, le label de Carl Craig, que Francesco Tristano a enregistrer ce troisième opus solo pour le label Infiné.

Un Idiosynkrasia qui fut précédé par Not For Piano en 2007, produit par Murcof, et Auricle Bio On en 2008, masterisé par Moritz Von Oswald, suivis en 2009 par le premier album d’Aufgang, trio formé par Schlimé avec Rami Khalifé et Aymeric Westrich. Au confluent de multiples sources musicales – de la techno à la musique classique/contemporaine, en passant par l’ambient –, chacun de ces disques dessine des pistes à la fois spécifiques et convergentes, menant vers un territoire en perpétuel mouvement.

Pour concevoir ce disque résolument tourné vers l’avenir, aux allures d’odyssée sonore, celui qui fut lauréat 2004 du Concours International de Piano du XXe siècle d'Orléans et reste l'invité des plus grands festivals classiques tel que la Roque d'Anthéron, a tenu à faire équipe avec Craig, compagnon de route privilégié depuis plusieurs années. « Carl et Detroit ont joué un rôle essentiel. Certains morceaux n’auraient jamais vu le jour, ou auraient été complètement différents, si je n’avais pas enregistré à Detroit. J’ai été influencé à la fois par l’ambiance de la ville, les personnes avec lesquelles j’ai travaillé mais aussi le matériel présent dans le studio. La richesse de ce matériel m’a apporté une très grande panoplie d’idées et de sons. Planet E, pour moi, c’était un peu la Mecque du son. Depuis, ma manière de voir Detroit a changé, tellement j’y ai vécu d’expériences intenses durant la réalisation d’Idiosynkrasia. J’ai appris énormément de choses. »

A noter qu’Arandel ouvrira la soirée, en inondant l'auditoire de son mystérieux dogme sonore, un space opéra lo-fi et radicalement organique, déjà acclamé sur l'album, clin d'œil à Terry Riley, In D.

Francesco "Idiosynkrasia" - LP out soon

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