Le 29 septembre, les deux Concertos pour piano de Chopin sont au programme du concert de Pleyel de Daniel Barenboim avec l’Orchestre de Paris sous la direction de Christoph Eschenbach.

Mardi 29 septembre, c’est au piano, sur la scène de la Salle Pleyel, que le grand Daniel Barenboim effectuera une escale parisienne. Aux côtés de l’Orchestre de Paris dirigé par Christoph Eschenbach, il interprètera les Concertos pour piano n°1 et 2 de Frédéric Chopin. Deux concertos que la phalange parisienne, dont Barenboim fut le directeur musical entre 1975 et 1989, encadrera par deux ouvertures d’Hector Berlioz, celle de Benvenuto Cellini et celle du Carnaval romain.

Le 15 février 2010, Barenboim reviendra toujours Salle Pleyel, seul cette fois, pour un récital de piano entièrement consacré à Chopin.

Daniel Barenboim est né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires de parents juifs d’origine russe. Sa mère a été son premier professeur de piano à l’âge de cinq ans, puis son père est resté son unique professeur. C’est en août 1950, à peine âgé de 7 ans qu’il donna son premier récital dans la capitale argentine. Et c’est en 1952 que les Barenboim quittent l’Argentine pour Israël.

Deux ans plus tard, durant l’été 1954, les parents amènent leur fils Daniel à Salzbourg pour fréquenter les master-classes de direction d’orchestre d’Igor Markevitch. C’est au cours de ce même été qu’il rencontre un certain Wilhelm Furtwängler pour qui il joue. Furtwängler écrit alors ces mots : « A onze ans, Barenboim est déjà un phénomène ».

A Paris en 1955, Daniel Barenboim étudie avec Nadia Boulanger l’harmonie et la composition. 1952 marque ses débuts de pianiste à Vienne et à Rome et 1955 à Paris, suivis par ceux de Londres en 1956 et New York en 1957 avec Leopold Stokowski. A partir de ce moment, il joue régulièrement en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Australie et en Extrême Orient.

L’année 1964 marque le début de ses premiers enregistrements dans un répertoire réunissant les plus grandes œuvres pour piano, avec notamment des cycles complets de sonates de Beethoven et Mozart, et des concertos pour piano de Mozart, qu’il interprète tant comme chef que comme soliste, mais aussi les concertos de Beethoven avec Otto Klemperer, ou comme chef avec Arthur Rubinstein en soliste, ceux de Brahms avec Sir John Barbirolli et de Bartok avec Pierre Boulez.

À partir de 1964, Daniel Barenboim se consacre davantage à la direction d’orchestre. Son étroite collaboration avec l’English Chamber Orchestra commence en 1965 et durera plus de dix ans. Pendant cette fructueuse période, ils jouent ensemble d’innombrables concerts en Angleterre, dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Après ses débuts à Londres en 1967, avec le Philharmonia Orchestra, les plus grands orchestres européens et américains sollicitent Barenboim.

Durant ces années 60, le musicien vit une intense histoire d’amour avec la grande violoncelliste britannique Jacqueline du Pré avec laquelle il se marie en 1967. C’est aussi la période où il pratique assidûment la musique de chambre avec elle et ses amis Pinchas Zukerman et Itzhak Perlman et d'autres comme Isaac Stern ou Gervase de Peyer. De nombreux disques sont gravés en particulier de Beethoven. Un DVD garde pour la postérité une interprétation exceptionnelle du quintette La Truite de Schubert avec le maestro Zubin Mehta à la contrebasse. Le bonheur de Daniel Barenboim sera de courte durée car Jacqueline du Pré est atteinte de sclérose en plaques et doit arrêter sa carrière dès 1972. Elle décèdera en 1987.

Entre 1975 et 1989, Barenboim est le directeur musical de l’Orchestre de Paris, où sont jouées notamment des commandes et des créations d’œuvres contemporaines, avec des exécutions de pièces signées Lutoslawski, Berio, Boulez, Henze, Dutilleux ou bien encore Takemitsu.

L’année 1973 a marqué ses débuts comme chef à l’opéra avec une représentation du Don Giovanni de Mozart au Festival d’Edimbourg. Ses débuts au Festival de Bayreuth datent de 1981 : il en sera alors le chef invité pendant 18 ans, donnant des représentations de Tristan et Isolde, L’Anneau du Nibelung, Parsifal et Les Maîtres chanteurs de Nuremberg.

En 1991, il succède à Sir Georg Solti comme directeur musical du Chicago Symphony Orchestra et, en 1992, devient general music director et directeur artistique du Deutsche Staatsoper de Berlin, qui l’a élu « chef à vie ». En 1999, Daniel Barenboim et Edward Saïd, professeur de littérature comparée, créent les résidences du West-Eastern Divan, qui rassemblent chaque année de jeunes musiciens d’Israël et du Moyen Orient pour travailler et jouer ensemble, et ne former qu’un seul orchestre. Cette résidence ne prétend endosser aucun positionnement politique. Il s’agit plutôt de montrer, à travers l’exemple de la pratique commune de la musique, qu’un dialogue reste possible entre les cultures. En octobre 2002, Barenboim et Edward Saïd ont reçu le prestigieux Prince Asturias Award for Concord, à Oviedo en Espagne, pour saluer leur engagement en faveur de la paix. Malheureusement, Saïd s’est éteint le 25 septembre 2003.

En mai 2006, il est nommé principal chef invité de la Scala de Milan, poste qu'avaient occupé avant lui notamment Arturo Toscanini et Herbert von Karajan. En mars 2007, il est élevé au rang de Commandeur de la Légion d'honneur par Jacques Chirac qui a souligné son engagement pour la paix au Proche-Orient. Il a été choisi pour diriger le célèbre Concert du Nouvel An à Vienne en 2009, organisé chaque année par l'Orchestre philharmonique de Vienne dans sa fameuse salle du Musikverein.

Le site officiel de Daniel Barenboim

Le site officiel de la Salle Pleyel