La légendaire soprano dramatique suédoise Birgit Nilsson avait formulé le vœu de récompenser des prouesses remarquables sur la scène internationale de l’opéra et des concerts par un prix d’un million de dollars. Le premier lauréat sera divulgué en 2009.
Au début des années 80, à la fin de sa longue et célèbre carrière, la légendaire soprano dramatique suédoise créa une fondation qui décernerait tous les deux ou trois ans un prix d’un million de dollars récompensant les performances extraordinaires : d’un chanteur dans le domaine de l’opéra et/ou du concert et/ou de l’oratorio, d’un chef d’orchestre dans l’univers classique de l’opéra et/ou du concert, et d’une production d’une compagnie d’opéra, pour autant qu’elle soit jouée, conduite et, le plus important, interprétée dans l’esprit du compositeur.
Selon les dispositions de la Fondation Birgit Nilsson, son conseil nommera un jury composé de personnalités éminentes dans l’univers de la musique classique pour un mandat de trois ans. Celui-ci transmettra sa recommandation au conseil de la fondation qui prendra la décision finale.
Conformément au vœu de la soprano, le prix pourra être décerné à deux lauréats, auquel cas il sera divisé en deux. Par ailleurs, il ne pourra jamais être remis deux fois à la même personne.
Née le 17 mai 1918 et disparue le 25 décembre 2005, Birgit Nilsson fut l’une des grandes sopranos dramatiques de son époque. Elle a interprété avec brio Wagner (L’Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, Tannhäuser, Lohengrin), Strauss (Salomé, Elektra, La Femme sans ombre), Puccini (Tosca, Turandot), Verdi (Aïda, Un bal masqué, Macbeth) ainsi que de nombreux autres.
Durant sa carrière légendaire, elle s’est produite dans les plus grandes salles d’opéra à Stockholm, Bayreuth, Vienne, Milan, Londres, Paris, Munich, New York, Chicago, San Francisco, Buenos Aires, etc.
Sa carrière a commencé à l’Opéra de Stockholm en 1946, avant de prendre une envergure internationale au début des années 50 lorsqu’elle s’est produite à Glyndebourne, Bayreuth, Vienne et Munich. Au milieu des années 50, Nilsson a également conquis l’Amérique du Nord et du Sud. Son rôle de Turandot à la Scala en 1958, ses débuts à New York en 1959 lorsqu’elle a incarné Isolde au Met et ses interprétations d’Isolde et de Brunehilde dans les productions de Wieland Wagner à Bayreuth sont considérés comme les moments forts de sa carrière. Birgit Nilsson a fait ses derniers pas sur scène dans le rôle d’Elektra en 1982.
Le site officiel du prix Birgit Nilsson
Birgit Nilsson au Met de New York en 1972 :