Le pianiste de jazz italien Enrico Pieranunzi se promènera sur les terres de Bach, Haendel et Scarlatti, le 12 octobre, au foyer du Théâtre du Châtelet.

Mercredi 12 octobre, Enrico Pieranunzi se produit à Paris au Foyer du Théâtre du Châtelet dans un atypique programme intitulé 1685, réunissant Bach, Haendel et Scarlatti.

Après le succès de son disque consacré au seul Scarlatti, Enrico Pieranunzi, qui mène une carrière de soliste et de leader après plusieurs décennies d’aventures auprès des plus grandes figures du jazz moderne (Art Farmer, Lee Konitz, Chet Baker, Charlie Haden…), propose une relecture de ces trois immenses compositeurs baroques nés en 1685. Les œuvres servent ici de tremplins à son imagination et révèlent à quel point Bach, Haendel et Scarlatti sont plus que jamais au XXIe siècle des phares dont la portée éclaire les meilleurs improvisateurs.

Lyrique et d'une sensibilité saisissante, celui qui nait à Rome le 5 décembre 1949 porte les mélodies à bout de bras comme nulle autre. On voyage en Enrico Pieranunzi comme on voyage en soi-même. Une poésie intimiste aux frontières de l’impressionnisme qui n'empêche guère des instants de franche fougue. Un peu comme l’idole du Romain, un certain Bill Evans…

Bill Evans. La filiation est tellement assumée que Pieranunzi ira jusqu'à noircir 150 pages sur le sujet dans l'excellent Bill Evans. Portrait de l'artiste au piano publié en France en 2004 chez Rouge Profond.

Si ce concert parisien mettra en en exergue la passion du pianiste italien pour la musique classique, son terrain de jeu favori reste le standard de jazz. Mais Enrico Pieranunzi est aussi un prolifique compositeur. Compositeur d'un incroyable raffinement. A la fin de sa carrière, Chet Baker jouait même régulièrement son sublime Night Bird… L’autre passion du Romain, le Septième Art, le poussera à rendre hommage sur disques à ses compatriotes Nino Rota et Ennio Morricone.

Le site d’Enrico Pieranunzi

Le site du Théâtre du Châtelet