Eh oui, samedi soir à 19h, le Philharmonique de Berlin donne la Passion selon saint Matthieu mise en espace par Peter Sellars ; et dimanche à 20h l'orchestre se met en quatre pour explorer toutes les possibilités acoustiques de la Philharmonie (qui célèbre son cinquantenaire ce jour-là) avec des œuvres investissant les quatre coins de la salle, de Gabrieli à Berlioz à Vaughan Williams. Deux expériences à ne pas manquer.

Premier grand événement, samedi 19 octobre à 19h (notez bien l'horaire, légèrement décalé par rapport à l'habitude) : le Philharmonique de Berlin redonne la Passion selon saint Matthieu dans la magnifique, magique, extraordinaire - et pourtant si limpide, évidente et simple - mise en espace de Peter Sellars. Ce n'est pas une "mise en scène" dans le sens classique du terme, mais la salle de la Philharmonie se trouvera investie dans divers coins par tel chanteur, tel groupe choral, tel groupe instrumental, sans oublier que la partition est conçue par Bach pour deux orchestres. Les heureux-déjà-abonnés à la Salle de concerts numérique pourront se donner un avant-goût de ce qu'ils auront le bonheur de revoir ce samedi dans les archives de la Salle de concerts numériques ; même si, tel que votre serviteur connait Peter Sellars, le metteur-en-scène aura soigneusement retravaillé sa conception visuelle, peaufiné mille et un détails, pour une émotion encore plus phénoménale. Le concert d'archives d'avril 2010 est disponible ici.

Dimanche 20 octobre à 20h, le Philharmonique de Berlin célèbre le cinquantenaire de la Salle de la Philharmonie en grande pompe, pour ne pas dire en fanfare. Gabrieli avec l'une de ses Canzon pour douze instruments se répondant de part et d'autre de l'espace, la magistrale Fantaisie sur un thème de Tallis de Vaughan Williams (elle aussi distribuée spatialement, si on respecte la partition) ; une création de Wofgang Rihm avec une orgie de clarinettes (selon les dires de Simon Rattle qui a commandé la pièce au compositeur) puisque les clarinettistes du Philharmonique se trouvaient légèrement au chômage cette semaine pour cause de Passion selon saint Matthieu ; une pièce singulière de György Kurtág, là encore disséminée aux quatre coins de la salle ; et pour finir la Symphonie funèbre et triomphale de Berlioz dans une conception, on l'aura deviné, distribuée dans tout l'espace de la Philharmonie. Gageons que les réalisateurs de la retransmission vidéo en direct vont pouvoir s'en donner à cœur joie.

Voilà donc de quoi se faire deux jours d'intense plaisir berlino-philharmonique. Et pour ceux d'entre nos aimables lecteurs qui ne seraient pas encore abonnés, profitez-en au moins pour essayer l'abonnement de base d'une semaine, qui vous donnera donc droit à ces deux concerts PLUS tout ce que vous pourrez vous avaler comme archives pendant les sept jours d'abonnement. Tout ça pour... 9,90 €, sans obligation de renouvellement, sans ficelles attachées, sans conditions écrites en pattes de mouches.

La saison complète 2013-2014 du Philharmonique de Berlin, sujette à d'éventuelles petites modifications dont nous vous tiendrons informés au jour le jour

La page de Qobuz dédiée au Philharmonique de Berlin avec tous les articles archivés

Les archives de la Salle de concerts numérique, soit 216 concerts à ce jour.