Le 12 mai, les murs du Trabendo à Paris risquent de trembler avec le passage sur scène de la tornade Death Grips, intrigant et fascinant poison sonique qui froisse le corps et les oreilles…
Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir disait la ritournelle. Avec Death Grips, on peut difficilement parler d’arcs-en-ciel, de petits oiseaux ou de pâquerettes caressées par la douce brise du matin. Plutôt de tsunamis, de cataclysmes, d’attentats, bref d’une certaine… violence ? Derrière ce sobriquet se cachent le MC Stefan Burnett et un binôme de producteurs/bidouilleurs composés de Zach Hill et Andy Morin.
Sur scène, le groupe basé à Sacramento et fondé fin 2010 propose Burnett derrière son micro, Morin derrière ses claviers et Hill à la batterie. Extrême à souhait, on imaginait ce rap hardcore un brin expérimental passé à la moulinette electro réservé à d’obscurs blogs en quête de buzz décalé. Pourtant, la musique intense de Death Grips a hypnotisé les yeux et surtout les oreilles des majors. Ainsi, le label Epic les a signé l’an passé, publiant l’album du trio énervé, The Money Store.
Punks jusqu’au bout des ongles, Death Grips proposent, sur leur site, le téléchargement gratuit du disque suivant, No Love Deep Web, quelques mois plus tard, sans l'accord d’Epic, arguant le fait que le label ne voulait pas le sortir avant 2013. Furieuse, la filiale de Sony casse le contrat après que le groupe ait rendu public, sur sa page Facebook, de mails internes à Epic faisant part de son mécontentement de ce téléchargement offert...