Nous sommes en 1948 et Billy Wilder signe ici son classique A Foreign Affair. Dans un Berlin en ruine, la Marlene Dietrich, qui se paie ici le luxe de jouer le rôle d’une chanteuse de cabaret au passé pas « très net », (elle, Berlinoise qui fut le symbole des GI’s durant la seconde guerre mondiale) enchaîne trois de ses plus belles chansons, dont le fameux Black Market composé par Frederick Hollander ici au piano. Un sommet du parlé-chanté inimitable de la Dietrich, rauque et envoutant, capable de vous carboniser n’importe qui à mille lieux à la ronde. Sa manière d’imposer le silence d’un chuuuuuttt magistrale, son claquement de langue et ses ongles dans la chevelure d’un GI qui n’a jamais dû s’en remettre… La vamp est là : ANTHOLOGIQUE !