Un compositeur chinois propose une fin pour Turandot, l’opéra inachevé de Puccini. Verdict ce soir à Pékin.

Giacomo Puccini est mort en 1924 sans avoir achevé la partition de son célèbre opéra, Turandot. L'absence de l'acte final est considérée comme une grosse perte pour l'opéra et un compositeur chinois a donc relevé le défi de combler ce vide !

Une Turandot fut complétée par Franco Alfano au moyen de quelques notes laissées par Puccini. Cette version du finale n'a cependant jamais fait l'unanimité. Lors de la première, le 25 avril 1926 à la Scala de Milan, sous la direction d’Arturo Toscanini, le chef d’orchestre, juste après l’air de Liú Tu, che di gel sei cinta, déposa sa baguette, se tourna vers le public et dit : « C’est ici que Giacomo Puccini a interrompu son travail. La mort, cette fois, fut plus forte que l'art. » La salle resta silencieuse quelques instants avant d'éclater en une formidable ovation. Dans les représentations qui suivirent, Toscanini dirigea cependant une version écourtée du finale d'Alfano, qui est devenue la version la plus jouée et enregistrée à ce jour. Il existe d'autres versions du finale, notamment celle écrite en 2001 par Luciano Berio…

84 ans après la mort de Puccini, le compositeur chinois Hao Weiya a donc entrepris de transcender le temps. Se laissant guider par son intuition, il a écrit un acte final… digne de Puccini ? Weiya a déclaré qu'il avait l'impression de se tenir sur les épaules d'un géant quand il a entrepris son ambitieux projet.

Les amateurs d'opéra pourront juger si cette fin s’avère « satisfaisante »… Cinq représentations de cette nouvelle adaptation de Turandot sont prévues au Centre National des Arts Scéniques de Pékin vendredi 29 août.