Avec "What We Call Life", le soulman néo-zélandais s'enfonce encore plus dans l'introspection et c'est sublime !

Dommage qu’un auteur de la trempe de Jordan Rakei reste un « secret bien gardé », un « nom qu’on se passe sous le manteau » ou un artiste « pour initiés »… Chaque nouvel album du soulman néo-zélandais installé à Londres depuis 2015 rappelle la finesse de son écriture, la singularité de sa voix et la profondeur de sa musique.

Quatrième album studio, son troisième pour le label Ninja Tune, What We Call Life n’est pas une énième réalisation de cette voix majeure de la soul et du R&B actuels. Pour la première fois, Rakei abat la carte totalement introspective pour un disque dont le terreau est constitué de thérapie, de psychologie positive, de méditation et de pleine conscience. « En travaillant sur cet album, j'ai réalisé que je voulais en fait évoquer ce que j’ai appris de cette thérapie dans ma musique : ma petite enfance, ma relation avec mes parents et mes frères et sœurs, mon indépendance à Londres, mon récent mariage, la comparaison entre celui-ci et la relation de mes parents. » Difficile d’être plus honnête.

Jordan Rakei - What We Call Life Mockumentary - Episode 1 : The Voice

Jordan Rakei

Pour l’aider dans sa démarche, le Néo-Zélandais a écouté en boucle la musique d’artistes n’ayant jamais caché leur vulnérabilité. Les chansons de Laura Marling, Scott Matthews, Joni Mitchell et John Martyn l’ont ainsi accompagné durant l’écriture de What We Call Life. « Leurs textes sont généralement très honnêtes, et parfois même sans ambiguïté. J'étais jaloux de leur ouverture, alors que mes textes, par le passé, s'apparentaient plutôt à des commentaires. »

Jordan Rakei - What We Call Life Mockumentary - Episode 2 : The Producer

Jordan Rakei

Ce maillage d’influences et cette mise à nue totale accouchent d’un album de soul, moderne dans sa forme, intemporel dans son fond. Un alliage raffiné d’électronique et d’acoustique qui élève le niveau de la production. Un disque pour que Jordan Rakei ne reste pas un « secret bien gardé », un « nom qu’on se passe sous le manteau » ou un artiste « pour initiés… »

Jordan Rakei - What We Call Life Mockumentary - Episode 3 : The Ego

Jordan Rakei