Avec un brillant premier album de soul pop baptisé "Skin", la jeune Britannique marche sur les traces de ses aînées Amy Winehouse, Adele et Jorja Smith...

Après s’être faite repérée par Sony sur YouTube pour une reprise de Hit The Road Jack, Joy Crookes avait hissé la barre avec plusieurs EPs salués et un passage à plus de 10 millions de vues sur COLORS. Vite comparée aux grandes voix Shirley Bassey, Amy Winehouse, Adele ou aux étoiles montantes Cleo Sol, Jorja Smith ou Arlo Parks, la Britannique démontre sur son premier album qu’elle trace une trajectoire bien à elle. “C’est l’une des parties les plus fortes de nos corps. Mais dans tous les autres sens, socialement et extérieurement, elle est utilisée contre nous”.

Skin métaphorise cette identité "château fort", solide mais constamment attaquée. La jeune chanteuse de seulement 23 ans, née d’une mère bengali et d’un père irlandais, élevée à Elephant & Castles, fait de ce premier disque un autoportrait.

Joy Crookes - Skin (Official Video)

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Ses textes intimistes et politiques s’écoutent comme un journal intime ; ses contours musicaux reflètent ce métissage typique du South London. La preuve avec Trouble, son tuba reggae et ses chœurs féminins ou l’excellent Wild Jasmine fleurant le bon vieux R’n’B avec ses hooks efficaces. Dans le paysage nébuleux de la soul anglaise, Crookes opte pour les orchestrations classieuses, aptes à offrir à sa voix un écrin de choix, patinées sans n’être que rétros. Retenues (I Don’t Mind), dramatiques (19th Floor) ou plus jazz comme ce When You’re Mine tous cuivres dehors où l’on retrouve la révélation Chelsea Carmichael au saxophone.

Joy Crookes - When You Were Mine (Official Video)

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Mais capables aussi de se réduire au piano pour les ballades Theek Ache et To Lose Someone. Aéré, jamais ennuyeux, Skin assemble une soul-pop feel good aux paroles de fer dans un voix de velours. Un tour de force.

Joy Crookes - Feet Don't Fail Me Now (Official Video)

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