Timing parfait pour Honey Dijon, qui profite du focus sur la house music mis par Beyoncé avec Renaissance pour sortir son deuxième album, Black Girl Magic. Deuxième album seulement, pourrait-on dire pour cette artiste qui vogue sur le circuit clubbing depuis la fin des années 90. Sur le premier, The Best of Both Worlds, en 2017, elle livrait “un album de DJ” avec des tracks de sept minutes taillés pour les clubs.
Honey Dijon feat. Dave Giles II, Cor.Ece & Mike Dunn - 'Work' (Official Music Video)
Classic Music CompanyIci, Honey Dijon a choisi le format pop, avec des morceaux de trois ou quatre minutes, parfaits pour la FM et le streaming. La DJ américaine fait implicitement le pari que la musique née dans les clubs de sa ville, Chicago, deviendra la nouvelle pop. Explicitement, il s’agit d’un album “dédié à l’amour”, un thème sur lequel Kameelah Waheed disserte dès l’ouverture en spoken word sur un piano, avec un kick en arrière-arrière-arrière-plan. Ramona Renea lui répond juste après que Love Is a State of Mind, un titre de house jubilatoire à l’américaine qui sent bon le New York des années 90-2000.
Honey Dijon Feat. Dope Earth Alien - It's Quiet Now (Official Video)
Classic Music CompanyOn retrouve d’ailleurs l’héroïne de la pop Y2K Eve sur In the Club, un autre hymne au dancefloor, presque aussi dément que Everybody (feat. Pabllo Vittar & Urias), une véritable kermesse disco. Honey Dijon montre aussi qu’elle ne se limite pas à la house de club, avec des tracks plus groovy comme Drama, un poil acid jazz, ou le R&B de Stand. Quoi qu’il arrive, ne manquez pas Show Me Some Love (feat. Sadie Walker) produit avec Channel Tres, un track chamanique magique, et impossible de ne pas mentionner la présence du légendaire producteur de Chicago Mike Dunn sur deux morceaux, Work et C's Up, venant conclure un Black Girl Magic qui, s’il ne changera peut-être pas le destin de la house, mérite qu’on s’y attarde. Et s'il le change, vous pourrez dire que vous y étiez.
