Porté par le chant surpuissant de la Québécoise Alissa White-Gluz, le 11e album du gang suédois est une belle claque de death metal mélodique.

Précédé par cinq singles alléchants, le très attendu Deceivers d’Arch Enemy voit le jour, cinq ans après la dernière publication « longue durée » du gang suédois... Au fil des ans, Michael Amott (guitariste et principal compositeur du combo) a appris à transformer chacun de ses riffs en ritournelle immédiatement mémorisable. Or, si cette apparente facilité d’accès aurait pu donner à la musique du groupe un caractère outrageusement évident (osons même le mot « commercial »), elle est contrebalancée par le chant toujours plus affirmé et brutal de la Québécoise Alissa White-Gluz. Pour son troisième essai avec le groupe, celle-ci parvient définitivement à faire oublier Angela Gossow et Johan Liiva, les deux précédents préposés au chant, et s’avère désormais être la principale caution death metal au sein du quintet.

Arch Enemy - Deceiver, Deceiver (OFFICIAL VIDEO)

Arch Enemy

D’une efficacité indéboulonnable sur la longueur (à l’exception du court et dispensable instrumental Mourning Star), ce nouveau Deceivers a toutes les cartes en main pour faire date dans la carrière d'Arch Enemy, au même titre que Burning Bridges (1999) ou que le référentiel Wages Of Sin (2001), tant les titres forts y sont légion.

ARCH ENEMY – The Watcher (OFFICIAL VIDEO)

Arch Enemy

Les chansons Deceiver, Deceiver et The Watcher, rapides et fortement teintées de thrash, sont tout bonnement irrésistibles, tout comme les très heavy Poisoned Arrow et Spreading Black Wings qui vont briser des nuques en live. En 45 minutes, la messe est dite et l’édifice ne présente aucune faille. Certains albums paraissent bien nés dès la première écoute : Deceivers fait assurément partie du lot et sécurise pour de bon la place de leader européen du death mélodique à ses géniteurs. Une vraie réussite.

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