Pour le label Mirare, la grande pianiste consacre un album à ces chefs d'œuvre composés entre 1820 et 1822...

Dans le beau texte qu’elle signe dans le livret de son nouvel album qu’elle consacre aux trois dernières sonates pour piano de Beethoven, Anne Queffélec convoque ceux qui ont en le mieux parler : Wilhelm Kempff, Julien Green, Edwin Fischer, Thomas Mann, Milan Kundera jusqu’à Pierre Boulez pour finir par Beethoven lui-même : « Un jour, ils comprendront. J’écris pour l’avenir ».

Anne Queffélec | Beethoven, Sonate op. 109, Prestissimo | Masterclasse | Pianiste N°134

Pianiste Magazine

Le langage de Beethoven qui parle si bien au cœur des femmes et des hommes d’aujourd’hui inspire particulièrement Anne Queffélec qui nous entraîne au plus profond de ses propres questionnements dans ces trois œuvres très exigeantes que tout pianiste rêve de dompter un jour. « La toute dernière [l’opus 111] est métaphysique » dit l’interprète. « On dit que le premier mouvement concerne « l’ici-bas », et le second, « l’au delà ». C’est très juste. Pour un pianiste c’est un cadeau inouï qui nourrit l’âme » et d’avouer les jouer « à chaque fois avec un mélange d’espoir et de crainte ».

Mais qu’Anne Queffélec soit sans crainte, son piano est limpide et son interprétation lumineuse. Elle nous entraîne dans les contrées les plus reculées de la conscience comme une incitation vers l’infini pour aboutir au silence amorcé par un dernier pianissimo par lequel Beethoven prend congé d’une forme qu’il a magistralement servie tout au long de sa vie.

Interview au piano - Anne Queffélec

Théâtre des Champs-Elysées

En 2013, Qobuz rencontrait Anne Queffélec à Nantes lors de sa venue à la Folle Journée pour évoquer notamment la musique française. Petite séance de rattrapage :

Rencontre avec Anne Queffelec - Qobuz à Nantes

Qobuz