Au commande de « son » Orchestre Philharmonique de Leningrad, le maestro russe était intouchable…

Puisqu’il naquit à Saint-Pétersbourg, il vivra pour Saint-Pétersbourg ! Ou Leningrad plutôt… Toute sa vie musicale, Evgeni Mravinski fit de cette phalange mythique (l’adjectif n’est évidemment guère usurpé…) l’ambassadrice la plus essentielle de la musique russe. A la tête de « son » Orchestre Philharmonique de Leningrad durant près d’un demi-siècle jusqu’à sa disparition le 19 janvier 1988, l’austère maestro saint-pétersbourgeois offrira des (re)lectures chamboulant les idées reçues. Et dans le répertoire symphonique de Tchaïkovski, son génie fait plus qu’autorité… Sur la planète Chostakovitch, l’affaire est toute aussi intense, Mravinski dirigeant la création mondiale de six de ses symphonies ! Chostakovitch lui dédiera d’ailleurs sa Huitième… Le génie du bonhomme était en parfaite osmose avec sa rigueur pour ne pas dire son austérité comme cette répétition du 4ème mouvement de la Symphonie n°2 de Brahms le prouve. On frémit pour les musiciens...

Ici en 1983, Mravinski et « son » Tchaïkovski :