L’album que vient de lui consacrer l’ONJ de Daniel Yvinec remet Robert Wyatt sur le devant de la scène. Non pas que le génial barbu soit devenu un personnage de l’ombre. Non, son art fascine chaque année un peu plus de fans…

Les jazzmen qui font du rock et les rockeurs se prenant pour des jazzmen ont tendance à sentir le sapin… Sting, si tu nous entends… Etonnamment, quelques extra-terrestres traversent alternativement les deux mondes avec un génie certain… Robert Wyatt est l’un d’entre eux… Depuis quarante ans, l’ancien leader de Soft Machine slalome entre les genres au point d’avoir créé le sien, emmené par une voix au falsetto unique. Œuvre maîtresse du monsieur, Rock Bottom sorti en juillet 1974, quelques mois après le saut dans le vide, le 1er juin 1973, qui clouera pour toujours Wyatt entre les roues d’un fauteuil roulant. Au milieu de ce chef d’œuvre produit par Nick Mason, avec notamment Mike Oldfield, le poète Ivor Cutler, Hugh Hopper, Fred Frith guitariste du groupe Henry Cow et le trompettiste sud-africain Mongezi Feza, une merveille malsaine et belle intitulée Sea Song et dont voici une version live captée par BBC Four :