Révélé dans Bach et Beethoven, comblé dans les concertos de Mozart, ce musicien est un phénomène à part. Parents polonais et hongrois, études à Varsovie, Strasbourg et aux Etats-Unis, un pied-à-terre à Paris, l'autre à Lisbonne, Piotr Anderszewski est bien ce Voyageur intranquille que les spectateurs ont découvert sur Arte, en juin 2009, dans le très beau film de Bruno Monsaingeon.
Filmé à travers l'Europe de l'Est dans un wagon emportant un piano et quelques amis, l'artiste se dévoilait peu à peu, égrenant les réflexions paradoxales qui dénotent, comme dans son jeu, un profond désir d'absolu. Netteté rythmique, phrasés imaginatifs et amples, sens de l'éclairage polyphonique, audace... sont quelques-uns des qualificatifs qu'on lui prête volontiers.
Anderszewski jouera Bach (Deux suites anglaises) et Schumann (Six Etudes en forme de canon op.56 et Cinq Pièces op. 133 "Chants de l'aube") au Théâtre des Champs-Elysées le 8 décembre.