Le nouveau directeur de l’Opéra de Paris a présenté sa première saison avec l’ambition de redonner à l’institution sa vocation de « maison de musique ».

Le nouveau directeur de l’Opéra de Paris, Nicolas Joel, metteur en scène lyrique mondialement connu, a présenté sa première saison (2009-2010) avec l’ambition de redonner à l’institution sa vocation de « maison de musique ».

Après 18 saisons au Capitole de Toulouse, Joel qui est âgé de 56 ans, succèdera le 1er août à Gerard Mortier à la direction d’une institution de 1.800 salariés, dotée de deux théâtres (le Palais Garnier et l’Opéra Bastille) et d’un budget colossal d’environ 180 millions d’euros (dont 100 apportés par l’Etat).

Avec en poche un mandat de six ans, Nicolas Joel arrive à Paris pour un mandat de six ans et un credo clair : l’Opéra est une maison de musique qui doit offrir au public les saisons les plus équilibrées possible, en présentant le répertoire.

Victime à l'été 2008 d'un accident vasculaire cérébral, Joel n'a pas pour autant renoncé à la mise en scène (le 14 septembre, il ouvrira sa première saison à l'Opéra de Paris par une Mireille de Gounod réglée par ses soins), et semble aborder son mandat parisien avec une relative sérénité.

A 34 ans, le chef helvète Philippe Jordan, considéré comme l’une des baguettes les plus prometteuses de la jeune génération, a été nommé directeur musical. A la tête des 174 musiciens de l’Opéra de Paris, il dirigera dès la saison prochaine les deux premiers volets (L’Or du Rhin et La Walkyrie) du Ring de Wagner, dans une mise en scène de l’Allemand Günter Krämer. L’Opéra de Paris n’a pas joué ce monument dans son intégralité depuis 1957, plus d’un demi-siècle ! Une « surprenante anomalie » selon Nicolas Joel, qui a jugé « urgent » de la réparer.

Plusieurs ouvrages entreront au répertoire de l’Opéra : Mireille de Gounod, partition du XIXe siècle français donnée dans une mise en scène de Nicolas Joel lui-même en ouverture de saison, La Ville morte de Korngold, chef-d’œuvre viennois de la première partie du XXe siècle, et La Donna del Lago de Rossini, première pierre du romantisme italien.

Pour les vingt productions lyriques à l’affiche, Nicolas Joel a convié des stars comme Anna Netrebko et Rolando Villazón (L’Elixir d’amour, Idoménée), Jonas Kaufmann (Werther réglé par Benoît Jacquot et venu de Londres), Marcelo Alvarez (Andrea Chénier), Juan Diego Flórez et Joyce DiDonato

Les chanteurs français, parfois négligés par l’Opéra ces dernières années, seront à l’honneur, à l’instar de Natalie Dessay (La Somnambule et La Bohème), Sophie Koch, Ludovic Tézier (Posa dans Don Carlo), Vincent Le Texier (Wozzeck)…

Le site officiel de l’Opéra de Paris