Après une tournée triomphale en Extrême-Orient (cf. nos articles précédents et les archives de la Salle de concerts numérique), le Philharmonique de Berlin retrouvait sa salle d'attache berlinoise. Le 4 décembre 2011 il accueillait le chef hongrois Iván Fischer, un habitué, qui ne manque jamais d'inscrire au programme quelques raretés hongroises. Pour le concert retransmis en direct et en streaming - et dorénavant accessible dans les archives de la Salle de concerts numérique-, il nous proposait en hors-d'œuvre les Minutes symphoniques d'Ernö Dohnányi, cinq miniatures de 1933 dont la durée, en effet, ne dépasse guère les quatre minutes pour la plus longue, deux minutes pour la plus brève. Le compositeur brosse là de fulgurants instants d'une intense beauté, dans une écriture ultra-concentrée qui exige plusieurs écoutes pour dévoiler toutes ses richesses. Les heureux abonnés à la peuvent donc se passer l'œuvre en boucle dans les archives...
Schubert ensuite, avec quelques Danses allemandes suivies de l'impérissable Cinquième symphonie, un stupéfiant moment de bonheur droit sorti de l'imagination d'un jeune homme de dix-neuf ans...
A déguster devant votre grand écran, dans votre salon et vos pantoufles, avec vos amis, en famille, votre chat sur les genoux... rien que des privilèges de confort dont ne bénéficient pas les pauvres spectateurs à la Philharmonie qui, de surcroît, doivent payer leur entrée plein pot.