Les promenades, les errances et les balades d'un troubadour pop...

Après avoir œuvré et/ou pigé pour Aquaserge, Tahiti 80, Hyperclean, Laure Briard et Tame Impala, Julien Barbagallo – batteur surtout, mais pas que – signe un album de chansons, in French. Un beau recueil baptisé Amor de lonh (amour lointain en occitan) pour celui qui a désormais jeté l’ancre en Australie. Un disque juste mélancolique comme il faut pour être attachant ; très attachant même… Comme toujours avec ce genre de zigoto à la culture (pop et rock et folk) avant tout anglo-saxonne et qui décide de pousser la chansonnette dans la langue de Michel Leeb, les références et autres potentielles filiations peuvent troubler. Amor de lonh fait ainsi des loopings improbables entre les cirrocumulus Souchy/Voulzon, les altocumulus McCartney (en solo) et les cumulonimbus Mathieu Boogaerts… Avec ses airs tombé du lit et sa nonchalance rêveuse (chipée à Pierre Barouh ?), ce beau disque a surtout la tronche d’un film de Jacques Rozier. Le cheveu est en bataille et la bajoue est mal rasée, mais le soleil brille à température idéale et la montre semble être arrêtée depuis des lustres. La compagnie de ce Barbagallo et l'écoute de son disque rappellent le délicieux et bref instant du début de sieste ; juste au moment où on lâche prise. Là, entre deux mondes.

Barbagallo - Ça, tu me

Mostla

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