Un 10e album à la saveur funky et old school pour l'ex-N.W.A.

A quelques mois du demi-siècle, O'Shea Jackson alias Ice Cube entend rappeler qui est le vrai OG. La dernière fois, c’était en 2010 avec l’album I Am the West, vite tombé dans les oubliettes… Depuis, des choses ont changé. En 2015 déjà, le biopic Straight Outta Compton a ravivé chez les plus jeunes la flamme de son ancien groupe N.W.A.. Puis un certain Donald s’est installé à la Maison Blanche. Quant à Hollywood, il a occupé le rappeur californien à plein temps, souvent pour des films ne risquant pas de faire de l’ombre à Citizen Kane (Rampart, 21 Jump Street, Mise à l'épreuve 1 et 2, Barbershop The Next Cut, xXx : Reactivated et Combat de profs). Enfin, il a lancé BIG3, sa ligue de basket-ball à trois réunissant de vieilles stars de la NBA. A se demander si le hip-hop n’était plus qu’un vague souvenir pour lui…

Paru le 7 décembre 2018, Everythangs Corrupt prouve que non. Dès le single Arrest the President, il joue au pitbull enragé contre le locataire du 1600 Pennsylvania Avenue à Washington. Le grain de sa voix n’est certes plus celui, aussi mordant, de sa sainte trinité du début des 90’s (AmeriKKKa's Most Wanted, Death Certificate et The Predator) mais l’ex-N.W.A. a conservé un flow old school toujours aussi soulful. Flagrant sur Streets Shed Tears ou le shaftien Can You Dig It?.

Ici, pas de sons trap ni d’avalanche de featurings jeunistes pour draguer les moins de 18 ans. Pas le genre d’Ice Cube, qui se contente d’un seul invité quinquagénaire, le grand Too $hort, sur Ain't Got No Haters. Evidemment, avec sa production très XXe siècle, ce dixième album est à des années-lumière de n’importe quel son signé XXXTentacion ou Earl Sweatshirt. Mais en binant dans son propre potager, Cube préfère assumer son âge et son héritage et signer un album qui ne sent jamais l’EHPAD.

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