Alice Phoebe Lou, et la lumière fut

Vagues de douceur à l’instar de la très belle photographie utilisée comme pochette de Glow, troisième album de cette jeune femme blonde, Alice Matthew alias Alice Phoebe Lou. À travers ces douze compositions, la Sud-Africaine explore ses sentiments dans un univers intimiste teintée de mélancolie et d’une nostalgie à fleur de peau, pas si loin des comptines lascives et nonchalantes d’un Mac DeMarco, comme sur le séduisant morceau d’introduction, Only When I ou encore sur l’aérien Lonely Crowd. Sur la chanson qui donne son titre à l’album, Glow, on pense aussi aux explorations solo d’un John Frusciante…

De multiples échos qui donnent envie de suivre cette Alice Phoebe Lou terriblement indépendante (elle s’auto-édite depuis son premier album) et qui n’en fini pas d’attirer l’attention dont par ailleurs celle d’un certain Paul McCartney dont elle reprend la chanson Deep Deep Feeling le 10 décembre 2020 dans le cadre de la campagne ’12 Days of Paul’ annonçant le nouvel album de ce dernier.

Dans le chaos du monde, la musique de Phoebe Lou apparait comme un cocon salutaire, nous entrainant avec une élégance rare dans un autre espace-temps ou la langueur des guitares se mêle à celle de la voix, précieuse, de la chanteuse. Ainsi ce How To Get out Of Love ne tenant qu’au fil fragile de cette voix, et que l’on imagine sans trop de difficulté sur la bande-originale d’un film de David Lynch…

Malgré la grande cohérence de ces douze chansons, chacune possède sa propre identité, traversée par une inspiration lui donnant son intégrité, sa place dans le puzzle agencé par Alice Phoebe Lou. Au final, un album envoutant dont on ne se lasse pas. Ce Velvet Mood pour reprendre un des plus beaux titres de cet album, qui donne envie de revenir encore et encore se perdre dans ces morceaux, antidotes au stress contemporain.

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