Catégories :
Panier 0

Votre panier est vide

Margaret Price

Le fameux BBC Music Magazine classa Margaret Price à la huitième place d’un Top 20 des grandes sopranos du XXe siècle, derrière notamment Maria Callas, Joan Sutherland et Victoria de Los Angeles… Celle qui fut aussi essentielle dans Mozart que Verdi ou Strauss née le 13 avril 1941 à Blackwood dans le sud du Pays de Galles. Price souffre dès sa naissance de graves problèmes de déformations des jambes. Elevée dans une famille de musiciens, son père s’oppose pourtant à ce qu’elle s’oriente dans cette direction. « Aucune de mes filles ne travaillera dans un théâtre ! » hurlera-t-il régulièrement. La jeune Margaret se lance alors dans des études de biologies, précisant qu’elle affectionne sectionner les cuisses de grenouilles…

Price est pourtant repérée par Charles Kennedy Scott, fondateur de l’Oriana Choir, lors d’une visite au Trinity College de Londres, qui insiste pour que qu'elle vienne étudier dans la capitale. Elle rejoint alors les Ambrosian Singers, apparaissant notamment à leurs côtés en 1961 sur la bande originale du film Le Cid avec Charlton Heston. Son père enfin convaincu de son potentiel vocal devient son plus grand défenseur, écrivant à tous les opéras pour décrocher des auditions. Au point que sa fille fait ses débuts comme mezzo-soprano dans le rôle de Chérubin dans Le Mariage de Figaro au Welsh National Opera en 1962.

Son père encore réussit à lui décrocher une audition à Covent Garden où elle est accompagnée par James Lockhart. Malheureusement, Georg Solti, alors directeur musical du Royal Opera, n’est guère impressionné, la refusant à deux reprises. Manque de charme », dira-t-il… Bien moins radicale, Joan Ingpen, en charge du recrutement, veut lui offrir sa chance et l’embauche comme étudiante, Solti faisant ajouter dans son contrat qu’elle ne chantera pas au Royal Opera House ! Pourtant, un soir de 1963, Teresa Berganza, malade, devant annuler à la dernière minute son entrée en scène, c’est Margaret Price qui la remplace. Elle n’a alors que 22 ans et sa légende peut enfin débuter… Cette anecdote avec Solti reste d’autant plus croustillante que Price signera avec le maestro quelques merveilles comme Un bal masqué et Don Giovanni

Bien que très à l’aise dans le registre de la mezzo-soprano, Margaret Price s’oriente rapidement vers des rôles de soprano. Contrairement à grand nombre de ses consœurs, elle refusa de voyager sans cesse aux quatre coins du monde. Elle passera notamment de nombreuses années à l’Opéra de Cologne (elle fait ses débuts allemands dans Don Giovanni en 1971) puis au Bayerische Staatsoper de Munich où elle vivra jusqu’à sa retraite.

Grande mozartienne, en particulier Fiordiligi, Donna Anna dans Don Giovanni, la comtesse des Noces de Figaro (après Cherubino et Barbarina à ses débuts) et Pamina de La Flûte enchantée, Margaret Price a chanté des rôles verdiens comme Amelia d'Un bal masqué, Desdemona d'Otello et Élisabeth de Don Carlos ainsi qu'Ariane d'Ariane à Naxos de Strauss et Adriana Lecouvreur de Cilea. Elle fut aussi très active dans les lieder, de Schubert à Schumann en passant par Strauss ou bien encore la Seconde école de Vienne. Au disque, son Tristan et Isolde de Wagner dirigé par Carlos Kleiber (alors qu'elle n'a jamais chanté le rôle d'Isolde à la scène !) reste une référence.

Interrogée sur ses comportements de diva, Price répondra : « Je sais que j’ai la réputation dans la profession d’être quelqu’un de difficile. Je ne sais pas quoi répondre à ça. Si être difficile c’est d’exiger les meilleures conditions possibles pour travailler, alors, d’accord, je suis quelqu’un de difficile ! » Elle meurt le 28 janvier 2011 suite à un arrêt cardiaque, à Cardigan, dans son Pays de Galles natal. © MZ/Qobuz

Discographie

24 album(s) • Trié par Meilleures ventes

Mes favoris

Cet élément a bien été <span>ajouté / retiré</span> de vos favoris.

Trier et filtrer les albums