Dans la lancée de Tranquility Base Hotel + Casino (2018), les Arctic Monkeys reviennent avec The Car, septième chapitre classieux impeccable qui conforte encore un peu plus leur statut de rockeurs à la longévité sans faille, capable de grossir et d’évoluer sans perdre une once de crédibilité, bien au contraire. Après les singles There’d Better Be A Mirrorball et Body Paint où Alex Turner endosse avec maestria le rôle de crooner profond à la poésie sombre façon Richard Hawley, les huit autres pistes plantent des décors soyeux où les cordes et les cuivres prédominent, sans jamais être redondants ou indigestes.
Toujours entre les mains de James Ellis Ford, à l’oeuvre sur toute leur discographie depuis Favourite Worst Nightmare (2007) et l’excellent The Age Of Understatement (2008) des Last Shadow Puppets (le supergroupe d’Alex Turner et Miles Kane), The Car offre une suite d’orfèvre à la production méticuleuse, où la guitare n’est pas placardisée mais sublimée (The Car) et où la soul (Big Ideas) jouxte le funk (Jet Skis On The Moat et sa wah-wah) avec naturel.
Arctic Monkeys - I Ain't Quite Where I Think I Am (Official Video)
Official Arctic MonkeysQuant à la batterie de Matt Helder, ultra présente sur les premiers albums, elle se fait sans grande surprise plus discrète, opérant par touche. Oubliez définitivement les gros riffs des débuts, place aux orchestrations luxuriantes. Magistral.
