Samedi 26 novembre, la BnF rendra hommage au compositeur et violoniste américain Michael Galasso, décédé à Paris le 9 septembre 2009, auteur notamment de la musique originale d’In The Mood For Love de Wong Kar-Wai et de celle de nombreux spectacles de son compatriote Bob Wilson. L'événement se déroulera entre 18h30 et 20h30 dans le Grand Auditorium, site François Mitterrand, l'entrée étant libre (réservation obligatoire auprès de la BnF au 01.53.79.49.49).
Des extraits de films, pièces de théâtre et concerts en solo sont au programme de cette soirée d’hommage. De grands artistes, amis et compagnons de route, évoqueront chacun à leur manière la musique du compositeur : la chorégraphe Carolyn Carlson qui offrira un moment de danse, le metteur en scène Bob Wilson, également le dramaturge Pippo Delbono, le chorégraphe Andy de Groat, le compositeur Kudsi Ergüner, la violoniste Dominique Lemonnier accompagnée du violoncelliste Vincent Ségal.
Né à Hammond, en Louisiane, en avril 1949, d'un père violoniste et chef d'orchestre et d'une mère experte du hautbois, Galasso avait choisi l’Europe et la France où il résidait de 2002 à sa disparition. Il a composé pour le cinéma, le théâtre, (aux côtés de Bob Wilson depuis A Letter For Queen Victoria jusqu’à Le Songe, Les Fables, Peer Gynt, Quartett), la danse et pour nombre d’installations sonores. Son œuvre est la synthèse singulière d’influences multiples : l’héritage classique, les affinités avec la musique baroque, le jazz et le son cajun de sa Louisiane natale, la rencontre décisive avec John Cage à l’âge de 18 ans, la découverte enfin des traditions musicales de Turquie, d’Iran et d’Asie Centrale.
Au cinéma, il a composé les musiques des films iranien (Bulletin secret de Babak Payami) et turc (En attendant les nuages de Yesim Ustaoglu). Mais la plus célèbre du (grand) public est celle du chef d’œuvre hongkongais de Wong Kar-Wai.
Au théâtre, Michael Galasso a principalement travaillé avec le metteur en scène Bob Wilson, collaboration entamée en Europe en 1972 avec le spectacle Ouverture. Plus récemment, il avait signé les musiques du Songe de Strindberg en 1998, des Fables de la Fontaine créé en 2004 à la Comédie Française et de Quartett d’Heiner Müller en 2006.
Toujours à la recherche de connections entre les styles ou les origines, Michael Galasso avait signé deux albums chez ECM, l'un en 1982 (Scenes), l'autre, vingt ans plus tard (High Lines avec le guitariste norvégien Terje Rypdal).
Galasso était aussi l'auteur d'installations sonores dont la première jamais réalisée au Musée Guggenheim de New York pour une rétrospective consacrée à Giorgio Armani.
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